Tombés au cours de l’attaque du poste de police d’Intagom, dans la procince de l’Ouadalan, les trois assistants de police adjoints reposent désormais au cimetière municipal de Goughin, à Ouagadougou. Les honneurs militaires dus à leur rang leur ont été rendue ce jour 2 juin 2016, lors de la cérémonie funèbre. Ainsi, ils ont été élevés à la dignité de la médaille d’honneur de la police.
C’est en présence du Grand chancelier, du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, de quelques membres du gouvernement, de la hiérarchie militaire et tout naturellement des collègues, parents, amis et connaissances, que ces héros ont été portés en terre aux environs de 15h30 ce jeudi 2 juin 2016.
Bien avant l’ultime séparation, les assistants de police adjoints Coulibaly Kani dit Michel, Silga Fulbert et Tiolé Tilbou, ont reçu les honneurs militaires, comme le veut la coutume. Ils ont ensuite été décorés à titre posthume de la médaille d’honneur de la police.
Par cet acte, le gouvernement a voulu traduire toute sa reconnaissance à ces jeunes policiers tombés alors qu’ils étaient en mission. C’est ce qu’à fait savoir Simon Compaoré lors de son intervention à cette cérémonie funèbre. Par la suite, s’adressant aux frères d’armes des défunts, il déclare : « la mort de ces jeunes, ne doit pas entamer le moral de nos troupes. Bien au contraire, elle doit être le levain qui pousse nos forces de défense et de sécurité sur le chemin de la victoire et du rayonnement sur le terrorisme et les ennemis de notre nation ».
Aux parents affligés, M. Compaoré leur a fait comprendre que « ces fils du Burkina Faso sont morts pour des valeurs justes et hautes ».
Pour leur part, les familles des victimes de cet acte ignoble survenu dans la région du Sahel ont tenu tout simplement à remercier les uns et les autres pour leur marque d’affection durant cette dure et triste épreuve. C’est ce qui ressort des propos de leur porte-parole. Ce dernier avoue que « cette douleur qui m’anime est grande mais elle a été émoussée et atténuée par la compassion, la solidarité et l’accompagnement dont nos différences famille ont bénéficié, de la part des autorités politiques, des collègues, des amis et de tous ».
Au cours de son oraison funèbre, le commissaire divisionnaire Daniel Zoungrana, directeur régional de la police du Sahel, est revenu sur le parcours des trois disparus.Il en a profité pour témoigner de leur dévouement dans leur tâche, à travers l’estime de leur supérieur ainsi que des usagers du service. Sans oublier de saluer leur discipline, leur sociabilité et leur promptitude à exécuter les missions qui leur étaient confiées.
L’occasion a été également saisie pour honorer la mémoire de deux autres policiers morts dans l’exercice de leur fonction. C’est ainsi que, les ex agents Doussoungo Rasmané (fauché par un usager de la route) et Ouoba Hatina (tué à Gaoua en mars dernier par un forcené), ont, à l’instar de leurs frères d’armes tombés à Intangom, été élevés à la dignité de la médaille d’honneur de la police.
Guy Serge Aka