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Liberation de dignitaires du régime dechu : « Trop, c’est trop », selon le CCNOSC
Publié le vendredi 3 juin 2016  |  Le Pays
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© aOuaga.com par A.O
Le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) a manifesté le 2 juin 2016 devant le palais de justice de Ouagadougou contre les libertés provisoires accordées dans l`affaire du putsch avorté de septembre 2015 ou des crimes économiques




Les militants et sympathisants du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) étaient mobilisés devant le palais de Justice de Ouagadougou, le 2 juin 2016. En effet, ils ont observé un sit-in pour « dénoncer les pratiques au sein de la Justice », référence faite aux récentes libérations provisoires de personnes supposées être impliquées dans le putsch du 16 septembre 2015.

« Nous disons non à la venue d’avocats étrangers au Burkina dans la conduite du dossier du putsch » ; «  Le peuple réclame justice pour Thomas Sankara, Norbert Zongo, David Ouédraogo, le juge Nébié, Boukari Dabo ». Entre autres, c’est ce qu’on pouvait lire sur les pancartes de certains militants. C’était le 2 juin dernier, devant le palais de Justice de Ouagadougou. En effet, les militants et sympathisants du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) ont décidé de protester contre les récentes décisions de Justice, notamment celles relatives à la remise en liberté provisoire de dignitaires du régime déchu. « Trop, c’est trop ! », a martelé Désiré Guinko, porte-parole du CCNOSC. « Nous avons décidé de sortir pour, une fois de plus, dénoncer les pratiques au sein de notre Justice. Elle n’a fait que consacrer l’impunité 27 ans durant », a-t-il dit. Et d’ajouter qu’il ne faut pas confondre libertinage et indépendance de la Justice. « Nous avons tous plaidé pour l’indépendance de la Justice parce que nous avons estimé que cela pourrait constituer une avancée démocratique», a lancé Désiré Guinko. Mais, a-t-il ajouté, vu le fait qu’on libère des putschistes et des maires qui ont spolié le peuple au nom d’une Justice manipulée par des individus tapis dans l’ombre, il est nécessaire de garder l’œil ouvert. Il a également confié que la structure dont il est le porte-parole continuera à combattre l’impunité au pays des Hommes intègres, au nom de la veille citoyenne. « Nous voulons le renouveau et avec notre nouveau cadre d’action stratégique de 2016 qui a été remis au gouvernement, nous avons spécifié clairement la nécessité d’avoir toujours un regard non tolérable envers la Justice burkinabè. Plus de justice corrompue et pourrie », a-t-il conclu.

Djénéba OUATTARA (Stagiaire)

Légende
1- Pour Désiré Guinko et …

2-… ses camarades, trop c’est trop !
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