Ouagadougou (Burkina Faso) - Le Forum des médias d’Afrique (FOREM)s'insurge, dans une déclaration, contre les récentes atteintes à l’encontre de journalistes de la part de personnalités publiques.
Le FOREM, en réitérant son soutien envers les professionnels de l'information victimes d'actes d'agressions (physique et/ou verbales), en appelle au devoir de tous de rester vigilants, dans l'intérêt de la liberté de la presse, mais aussi dans l'intérêt général.
Dans sa déclaration, publiée dimanche à Ouagadougou, le FOREM rappelle que depuis quelques temps, les journalistes burkinabè, qu'ils soient de la presse publique ou privée, sont victimes d'actes et de manifestations d'humeur de la part d'un certain nombre d'acteurs politiques et de personnalités.
‘'Propos discourtois, insultes, remarques désobligeantes, menaces, tentatives d'intimidations…'' sont faites à l'encontre des journalistes, énumère la déclaration avant de souligner que ce sont ‘'autant de situations qui, loin d'être banalisées, interpellent plutôt l'opinion nationale et internationale''.
Selon la structure de défense des droits des médias, si certaines personnalités excellent par leur courtoisie envers les journalistes, d'autres par contre, sont devenues, au fil du temps, des ‘'docteurs ès mal cause''.
‘'Qui, pour un oui ou pour non, s'en prennent ouvertement aux reporters, par rapport à des questions ou des écrits qu'ils n'apprécient pas. S'octroyant ainsi le bon rôle et le moins bon aux autres'', déplore le Forum.
Il exprime son soutien total à tous les professionnels de l'information qui ont été agressés et pris à partie mais qui continuent malgré tout de faire consciencieusement leur travail.
Le Forum les invite à ‘'ne pas se laisser intimider par des personnes qui, si elles avaient été à leur place, n'auraient sans doute pas pu faire mieux !''
En outre, le FOREM réitère son soutien à l'endroit des journalistes qui ont été blessés lors de la marche de l'opposition le 29 juin 2013 à Ouagadougou. Et plus généralement à toutes les autres personnes blessées.
Il invite, par ailleurs, l'ensemble des structures de défense de la liberté de la presse au Burkina et à l'extérieur à ‘'ouvrir l'œil sur ces situations qui ne sont pas faites pour assainir le climat social''.
Enfin, le FOREM demande aux instances de régulation et d'autorégulation de ‘'ne pas perdre de vue cet aspect du travail combien pénible des hommes et femmes de médias''.