Au total 92 personnalités, issues du monde politique, universitaire, associatif, religieux et syndical, ont été nommées mercredi par le gouvernement Burkinabè pour rédiger une nouvelle Constitution, pour tourner définitivement la page du régime Compaoré, selon le communiqué du conseil des ministres.
Cette commission constitutionnelle est chargée de proposer, dans un délai de 60 jours au plus, un avant-projet de Constitution pour le "passage à la cinquième République".
Le président nouvellement élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré avait prévenu que cette nouvelle Constitution aurait pour but de séparer les pouvoirs et d'éviter que le Président ne règne sur toutes les institutions du pays.
L'actuelle Constitution datant de juin 1991 est décriée par certains observateurs politiques qui estiment qu'elle accorde d'énormes pouvoirs au Chef de l'Etat.
Fin octobre 2014, l'ex-président Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir, alors qu'il cherchait à modifier cette Constitution pour briguer un nouveau mandat.
Le Conseil national de la transition (CNT) avait adopté un amendement constitutionnel verrouillant le nombre de mandats présidentiels. Fi