Bogandé- Un homme se serait pendu mardi soir à Piéla (30km de Bogandé, Est), alors qu’il était détenu par des Koglweogo (groupe d’auto-défense), a appris l’AIB sur place.
L’homme se serait pendu moins d’un quart d’heure après son incarcération dans l’ancien poste de police de Piéla, transformé en une prison par les Koglweogo.
Il aurait utilisé la corde qui a servi à l’attacher pour se pendre dans les toilettes, a affirmé un autre détenu à l’AIB.
Selon Daouda Adama Kadiogo, ‘’deuxième juge Koglweogo’’, le décès de la victime a été une «surprise», car ils attendaient l’arrivée de son présumé complice avant de commencer l’interrogatoire.
La cellule Koglweogo de Piéla a assuré que la police a fait le constat et a désigné à l’AIB, une tombe supposée être celle de la victime.
Les comités Koglweogo ont été créés par des populations rurales, exaspérées par la montée du grand banditisme et pour suppléer l’absence des forces de l’ordre dans certaines zones reculées.
Cependant, la brutalité de leurs méthodes a souvent suscité de vives inquiétudes au sein d’une partie de l’opinion publique et des défenseurs des droits humains.
Un présumé voleur avait été retrouvé mort dans la matinée du 10 mai 2016 alors qu’il se trouvait entre les mains des Koglweogo de Bilanga, localité située à près de 80 km de Fada N’Gourma (Est).
Deux Koglweogo ont été tués le 19 mai à Silly (Sissili, Centre-ouest) et 24 de leurs engins incendiés, lors d’un affrontement avec des bandits de grands chemins, rappelle-t-on également.
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