SNI :12e édition Les TIC pour booster le développement durable

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Publié le mercredi 1 juin 2016 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
L`Université Aube-Nouvelle (U-AUBEN) organise du 4 au 6 février 2016 à Ouagadougou son 2e colloque international sur le thème "Entrepreneuriat et développement durable en Afrique". Photo : Filiga Michel Sawadogo, ministre des Enseignements secondaire, supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation

Le ministère du Développement de l’Economie numérique et des postes organise, du 31 mai au 5 juin 2016 à Ouagadougou, la Semaine nationale de l’Internet. Il s’agit, pour l’organisateur, d’interpeller l’ensemble des acteurs sur l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) face aux problèmes fondamentaux de développement durable.

Les Technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent un moyen de lutte contre le changement climatique et un facteur de développement économique. En dépit du nombre croissant des utilisateurs d’internet, les TIC sont en proie à diverses menaces. C’est dans ce contexte que se tient, du 31 mai au 5 juin 2016 à Ouagadougou, la Semaine nationale de l’Internet (SNI). Placée sous le thème : « TIC et développement durable », cette rencontre du donner et du recevoir est l’occasion pour les personnels du domaine d’échanger sur la contribution des TIC au développement durable. Le président national du comité d’organisation, Casimir Kaboré a indiqué que cette fête de l’internet, marquée par la tenue de la conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique permettra de prendre en compte la problématique du dérèglement climatique à travers des jeux concours, des campagnes d’initiation aux TIC, un salon international des TIC de Ouagadougou et bien d’autres activités. Il a souhaité que les décideurs politiques s’approprient les actions qui seront menées au cours de ces cinq jours pour impulser le développement durable au Burkina Faso. Dans son discours, lu par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Filiga Michel Sawadogo, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a indiqué que les TIC font désormais partie des mœurs de la population à telle enseigne que même les ménages les plus pauvres préfèrent avoir un téléphone mobile que de disposer de toilettes aménagées ou de l’eau potable. Vu le rôle économique que celles-ci jouent, si elles sont judicieusement déployées et efficacement utilisées, son gouvernement entend les intégrer dans tous les secteurs de développement pour en renforcer les performances et les rendements. Pour lui, le thème de cette 12e édition de la SNI est d’une grande pertinence au regard du potentiel que représentent les TIC dans l’atteinte des objectifs du développement durable. « Le développement durable représente un défi global de taille qui oblige la société à rechercher un équilibre entre le désir de la prospérité économique et la responsabilité de léguer aux générations futures un cadre social viable et vivable », a-t-il souligné.

Un pôle technologique TIC en gestation

A l’en croire, la maîtrise de ces technologies peut permettre de faire un bond qualitatif décisif dans la résolution de nombreux problèmes fondamentaux de développement durable tels que l’amélioration de la gestion durable des ressources naturelles, la modernisation, l’efficacité et la productivité du monde rural. Pour hisser le Burkina Faso parmi les pays qui se sont approprié les technologies numériques et s’en servent pour édifier des économies prospères, le ministre Sawadogo a annoncé que le gouvernement compte poser les bases d’une stratégie nationale dont la création d’un pôle technologique TIC dans un espace fiscal attractif et un développement de l’offre « large bande » pour un accès à haut débit sur l’ensemble du territoire. Quant au ministre du Développement de l’Economie numérique et des postes, Aminata Sana, elle a déclaré que cette édition, tout comme les précédentes, va servir de cadre de sensibilisation pour toutes les composantes de la société burkinabè afin qu’elles s’approprient ces technologies de l’information et de la communication pour un développement socioéconomique viable et soutenu. En choisissant de se pencher sur ce thème spécifique, a-t-elle poursuivi, nous avons voulu interpeller le gouvernement, les collectivités, les entreprises, les ONG et les individus sur le potentiel des TIC en matière de préservation de l’environnement. En marge de la SNI, se tient le Salon international de la sécurité des technologies de l’information et de la communication de Ouagadougou (SISTICO). Le risque zéro, selon le promoteur dudit salon, Alain Kaboré, n’existe pas en matière d’utilisation des TIC. C’est pourquoi, pour cette première édition, les organisateurs disent être des catalyseurs afin d’informer le public sur la protection des données à caractère personnel. « Nous ambitionnons de devenir une référence en matière de sécurité au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest », a affirmé M. Kaboré, tout en invitant le public à s’approprier le SISTIC pour mieux se sécuriser.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
nikdonald@yahoo.fr
Bénédicte SANKARA
(Stagiaire)