C’est dans la nuit du dimanche 7 juillet au lundi 8 juillet 2013, ou celle du lundi 8 juillet au mardi 9 juillet 2013 que débute le mois de carême pour les musulmans. Avant d’entrer en carême, nous sommes allés nous enquérir sur la symbolique de cet acte religieux. Voici ce que pensent certains musulmans du jeûne.
Bayili Yacouba, étudiant en 3e année d’économie à l’université de Ouagadougou
« Le jeûne, c’est se priver de la nourriture, de boisson, et de rapport sexuel. Et ce de l’aube jusqu’au coucher du soleil. C’est la définition selon l’islam, mais, selon le dictionnaire, le jeuner c’est s’abstenir.
Pour moi le jeune purifie le corps, comme l’a dit le prophète Mohamed (saw) « jeuner et vous aurez la santé ». C’est un moyen de se rapprocher de Dieu. C’est une période durant laquelle, les pêchers sont pardonnés, si on implore Dieu. Durant le mois de ramadan, le musulman devient encore plus généreux, mais cela ne veut pas dire qu’il ne l’était pas auparavant. Il faut être prêt psychologiquement. On ne doit pas voir le jeune comme quelque chose de contraignant mais plutôt un moyen de se rapprocher de Dieu ».
Issa ouédraogo, alias issa Bogodogo, rapporteur de la mosquée de Bogodogo.
« Le mois de ramadan à plusieurs facettes. Le plus important, c’est l’aspect abstinence de manger, de boire, d’avoir des rapports charnels, et de tenir des propos obscènes. En somme, c’est résister aux désirs de l’âme dans le but de se rapprocher de Dieu. Un verset du saint coran dit « la piété, le bienfait, la récompense appartiennent à ceux qui craignent Dieu. Ceux qui s’abstiennent de faire quelque chose à cause de Dieu, par l’amour de Dieu ». Le mois de ramadan est une grande école dans laquelle chacun doit faire son mieux pour en sortir grand. Les prières tarawi, nocturnes, sont à multiplier. Aussi, c’est un mois de solidarité. Au-delà de l’aspect privation, il faut arriver à soulager son prochain par la solidarité. C’est Dieu seul qui connait la récompense du jeune. Comme il dit lui-même, c’est lui qui récompense le jeûneur ».