Municipales 2016 : « Le MPP a fait dans l’achat de consciences »

News

Politique

Article

Politique

Publié le mardi 31 mai 2016 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales du 22 mai : le parti au pouvoir accusé de corruption électorale
Lundi 30 mai 2016. Ouagadougou. L`opposition politique regroupée autour de son chef de file a animé une conférence de presse au cours de laquelle elle a accusé le parti au pouvoir de corruption lors des élections municipales du 22 mai dernier. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique

Le Chef de file de l’opposition politique burkinabè (CFOP) a animé un point de presse le lundi 30 mai 2016 à Ouagadougou. Objectif, faire le bilan de sa participation aux élections municipales du 22 mai. Le CFOP a noté que le parti au pouvoir, en l’occurrence le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a fait de l’achat de consciences.

A 10h 10 mn le chef de file de l’Opposition politique, Zéphirin Diabré, fait son entrée dans la salle. Il s’assure que son staff est au complet avant d’ouvrir les hostilités.

Au chapitre des élections municipales, l’opposition politique note tout d’abord qu’il y a eu un grave recul démocratique, avec des violences qui ont émaillé le scrutin, et des tentatives de fraudes massives. A ce propos, l’Opposition demande au chef de l’Etat de mettre plutôt de l’ordre dans sa propre maison, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

En effet, a indiqué le CFOP, dans toutes les localités où il y a eu violence, tout est parti soit de l’invalidation de la liste MPP, soit de querelles entre les militants du parti et leurs alliés du Nouveau temps pour la démocratie (NTD). Les opposants disent prendre acte de la décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de reporter l’élection dans les communes que sont Bouroum-Bouroum, Béguédo et Zogoré ; par contre, ils disent que lors de cette reprise, seules les listes qui avaient été déjà validées pourront concourir.

Le plus grave pour le CFOP, dans ces élections, c’est la corruption électorale. Selon Rasmané Ouédraogo, président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), le parti au pouvoir a distribué de l’argent comme ça ne s’était jamais vu au Burkina Faso. Déjà naturellement handicapés par leur situation d’opposants, ces partis disent avoir été pénalisés par le fait que la subvention de l’Etat ne leur est pas parvenue à temps.

Néanmoins, pour les conférenciers, c’est bien une première que l’Opposition politique obtient un total de 6054 conseillers sur 19 152. Dans une directive sur la mise en place des conseils municipaux, chaque parti a invité ses élus locaux à refuser toute corruption, à travailler dans l’unité et la discipline.

La nomination de Lassané Savadogo à la tête de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a suscité l’indignation de l’Opposition, car pour elle, ce dernier est un individu incriminé dans divers rapports de contrôle d’Etat. Cet acte traduit, selon elle, la volonté du parti au pouvoir de poursuivre une tradition de pillage des ressources publiques.

L’attaque terroriste de Koutougou dans le Soum, l’application de la loi 081 et l’annulation des mandats d’arrêt ont été évoqués au cours de la conférence de presse.

Akodia Ezékiel Ada (Stagiaire)