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Municipales du 22 mai: l’opposition dénonce « un recul démocratique »
Publié le mardi 31 mai 2016  |  FasoZine
Municipales
© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales du 22 mai : le parti au pouvoir accusé de corruption électorale
Lundi 30 mai 2016. Ouagadougou. L`opposition politique regroupée autour de son chef de file a animé une conférence de presse au cours de laquelle elle a accusé le parti au pouvoir de corruption lors des élections municipales du 22 mai dernier. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique




Au soir des élections municipales du 22 mai dernier, l’opposition politique, regroupée au sein du Chef de file de l’opposition (CFOP), fait le point de sa participation et des résultats issus des urnes. En outre, Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition et les siens dénoncent « des cas de fraudes et de corruption pendant le scrutin ». C’était au cours d’une conférence de presse ce lundi 30 mai 2016 à Ouagadougou.

Au chapitre des élections municipales, l’opposition politique, par la voix de Rasmané Ouédraogo, président de la Nouvelle alliance pour le Faso (NAFA), note qu’il y a eu « un grave recul démocratique, avec les violences qui ont émaillé le scrutin et des tentatives de fraudes massives ». Rasmané Ouédraogo en veut pour preuve les propos du chef de l’Etat après son vote le dimanche 22 mai dernier qui disait : « Nous avons franchi le Rubicon ». Pour M. Ouédraogo, le président Roch Marc Kaboré « a tout à fait raison, sauf qu’il a oublié de reconnaitre que ces violences sont le fait de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès et qu’il doit commencer à mettre de l’ordre dans sa propre maison ».

L’opposition prend également acte de la décision de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de reporter l’élection dans les communes qui ont été victimes de violences. Mais elle prévient que, lors de cette reprise, « seules les listes qui avaient été déjà validées pourront concourir ». « L’opposition n’acceptera pas que l’on permette au MPP de revenir dans le jeu », a laissé entendre Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA.

L’autre fait non moins frappant selon le CFOP, c’est le faible taux de participation record (47,93%) selon les chiffres de la Ceni. Pour l’opposition, cette désaffection pour la consultation électorale découle de la grande désillusion des Burkinabè, qui ne croient plus en l’utilité du vote. « C’est une interpellation forte pour le régime en place et pour l’ensemble de la classe politique », reconnaissent les conférenciers. Mais le plus grave, selon Zéphirin Diabré et les siens, c’est la corruption électorale généralisée qui a marqué le scrutin. Selon l’opposition en effet, « le parti au pouvoir le MPP, a distribué de l’argent comme il ne s’en est jamais vu au Burkina Faso ».

L’opposition récolte à ces élections, un total de 6 054 conseillers sur 19 152 sièges qui étaient à pourvoir, et deux partis politiques d’opposition figurent parmi le trio de tête. « C’est bien la première fois dans l’histoire des élections municipales sous la IVe République, que l’opposition engrange un tel nombre de sièges. Dans la ville de Ouagadougou, l’opposition est même en passe de conquérir plusieurs arrondissements », affirme Rasmané Ouédraogo.

Dans une directive sur la mise en place des conseils municipaux, le CFOP invite ses élus locaux à refuser toute corruption, à travailler dans l’unité et la discipline, et à être d’honnêtes serviteurs de leurs cités.

Le CFOP a mis à profit ce rendez-vous avec la presse pour se prononcer sur l’évolution de la situation nationale qui, selon elle, n’est pas du tout rassurante. « L’économie nationale ne fait que sombrer, et notre gouvernement y assiste de manière impuissante ou, tout au plus, se débat de façon maladroite. Il n’y a pas une ferme volonté d’éponger la dette intérieure, toute chose qui pourrait donner un bol d’air à l’économie, et rassurer les entreprises et les investisseurs. Malgré les diminutions de certains prix qui se révèlent en fait des effets d’annonce à visée électoraliste, les citoyens lambda, eux, peinent à joindre les deux bouts face à la flambée continue des prix des denrées alimentaires. Au même moment, la pénurie d’eau et les délestages deviennent criards, sans qu’une solution forte ne soit proposée », accuse Zéphirin Diabré.

Abel Azonhandé
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