La 5è édition du Salon international de l’énergie, des mines et carrières (Semica) a refermé ses portes le 28 mai 2016 par un dîner gala à la salle des banquets de Ouaga 2000. Bilan satisfaisant pour les organisateurs qui ont été honorés par la présence effective de Pierre Ballion, directeur général du réseau J.A. Delmas.
Trois jours d’exposition, de rencontres et d’échanges entre professionnels du secteur de l’énergie, des mines et carrières durant lesquels, les participants au 5è Semica ont eu à reconnaitre le mérite d’une telle initiative. De l’aveu des participants, « la 5e édition a été une belle expérience, riche et un succès» L’ensemble du programme annoncé a été respecté. «Ce sont de riches échanges qui ont été menés pour un développement des secteurs de l’énergie, des mines et des carrières en Afrique. Toute choses qui ont permis à chacun d’avoir une vision plus claire et plus commune des actions à entreprendre », se réjouit Innocent Belemtougri, président du Semica.
La grande attraction autour de 5è Semica, aura été le séminaire « à la découverte du code minier burkinabè ». A l’issue de ce séminaire, la plupart des participants ont émis le vœu que ce code soit revu avant que les décrets de son application ne soient pris par l’exécutif.
L’absence des autorités burkinabè
Si le gouvernement a brillé par son absence, surtout à la cérémonie d’ouverture, ce n’est pas faute d’avoir été invité. Le salon s’est d’ailleurs tenu sous le patronage du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Le stand qui a été offert au ministère de l’Energie et des Mines est resté inoccupé jusqu’à la fin de l’exposition. Et même le promoteur du Semica, Innocent Belemtougri, a été prié d’aller « retirer les invitations et badges envoyés au ministère pour l’occasion ».
Finalement, c’est un agent dudit ministère qui a été chargé de retourner les documents à l’envoyeur. A la question de savoir ce qui ne va pas entre le Semica et le ministère en charge des mines, Innocent Belemtougri préfère ne pas polémiquer et voir en cette absence un manque de temps. « Je dirai que l’agenda gouvernemental est ce qu’il est. Ils peuvent avoir la volonté de venir mais si leur agenda ne leur permet pas, ils ne viennent pas ».
Par contre, M. Belemtougri a été bien honoré d’ailleurs à la cérémonie de clôture par la présence effective du directeur général du réseau J.A. Delmas. Pierre Ballion a dû prendre son vol depuis la France à quelques heures de la soirée de gala pour être à Ouagadougou aux environs de 16h GMT. Pour M. Ballion, «c’est le développement des pays africains qui nous motive à être présent à un tel rendez-vous. Je salue le Semica qui est une manifestation qui met en valeur toutes ces entreprises qui participent au développement de ces pays africains qui ont des ressources naturelles très importantes. Et le Semica peut toujours compter sur notre soutien».
Qu’à cela ne tienne, les organisateurs réfléchissent déjà à la 6e édition, qui se tiendra du 25 au 27 mai 2017 et qui pourrait se tenir dans un autre pays outre que le Burkina Faso. A noter que le prix Responsabilité Sociétale dans les Entreprises (RSE) Joël Mikaelian a été décerné à la société minière IAMGOLD Essakane SA.
Abel Azonhandé