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Burkina/putsch manqué: liberté provisoire pour le chef du parti de Compaoré
Publié le lundi 30 mai 2016  |  AFP
Requête
© aOuaga.com par Séni Dabo
Requête contre le nouveau code électoral : la décision de la CEDEAO expliquée aux journalistes
Mercredi 15 juillet 2015. Ouagadougou. Siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Les avocats du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) et alliés signataires de l`appel du 9 avril 2015 ont animé une conférence de presse sur la décision de la Cour de justice de la CEDEAO ordonnant au Burkina de lever les obstacles empêchant des membres de l`ex-majorité présidentielle de se présenter aux élections générales d`octobre prochain. Photo : Eddie Komboïgo, président du CDP




Ouagadougou - Le chef du parti de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, incarcéré fin janvier pour son implication présumée dans le putsch manqué de septembre au Burkina, a bénéficié lundi d’une mise en liberté provisoire, a-t-on appris de sources concordantes à Ouagadougou.

"Eddie (Constance Komboïgo) a obtenu une liberté provisoire et est sorti de la prison aujourd’hui", a déclaré à l’AFP un haut magistrat à la justice militaire, ayant requis l’anonymat. "Nous avons obtenu la mise en liberté provisoire de M. Komboïgo suite à une
requête que nous avons formulée (...). Il a été libéré mais ça ne veut pas dire qu’il est innocenté", a confirmé un de ses avocats, Me Moumouny Kopiho.

"Nous pensons que c’est une décision courageuse qui respecte surtout la présomption d’innocence et dans tous les cas, il ne peut être totalement libre de ses mouvements, il ne peut par exemple pas voyager sans informer le tribunal militaire", a-t-il ajouté.

Komboïgo, un expert-comptable, a été élu président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) après la chute de M. Compaoré. Fin janvier, il a été inculpé et mis sous mandat de dépôt notamment pour "complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat" lors du putsch manqué de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de M. Compaoré, le 17 septembre, contre la transition.

Absent du Burkina, au moment des faits, Komboïgo s’était rendu à la gendarmerie au lendemain de son retour d’un voyage aux Etats-Unis après que son nom soit apparu dans un rapport d’enquête administrative sur le coup d’Etat. Me Hermann Yaméogo, leader de l’Union pour la démocratie et le développement (UNDD), un petit parti pro-Compaoré, avait aussi été arrêté et inculpé.

Le chef du parti de Compaoré avait été exclu de la présidentielle de 2015 en application d’une loi controversée votée en avril 2015, interdisant aux pro-Compaoré de briguer des mandats lors des élections de novembre qui ont mis fin au régime de transition au Burkina Faso.

L’exclusion des pro-Compaoré de ces élections a été une des raisons fondamentales invoquées par le RSP pour perpétrer son coup d’Etat. Ancien bras droit de Compaoré, le général Diendéré, considéré comme le cerveau du putsch manqué fait l’objet de onze chefs d’inculpation dont "crimes contre l’humanité".

roh/eak/mr
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