Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Clément Sawadogo a donné, le dimanche 29 mai 2015, à Ouagadougou, le top de départ des épreuves écrites des concours professionnels.
33 026 fonctionnaires veulent gravir les échelons de l’administration publique burkinabè. Crispés, les regards inquiets, dès 6 heures, certains forment un groupuscule devant les salles de composition du lycée Philippe-Zinda- Kaboré. Candidate au poste d’administrateur des hôpitaux et des services de santé, Patricia Ouédraogo ne cache pas son inquiétude. «Je suis un peu stressée. Lorsque, je découvrirai les épreuves, ça va aller. Je ferai de mon mieux», dit-elle la voix tremblante. Chez Ouétieni Ouoba, l’heure est à la confiance et à la sérénité. Tout sourire, aussi candidat au poste d’administrateur des hôpitaux et des services de santé, il déclare : «à quelques minutes des épreuves, je suis confiant. Je me suis bien préparé. Donc, je suis prêt à aborder les épreuves. Que le meilleur gagne». «Concurrent» de M. Ouoba, le candidat Clotaire Ouédraogo pense qu’il s’est bien préparé pour réussir aux épreuves. « J’espère que cette année, ça va marcher », lance-t-il. Il dit ne trouver aucune faille dans l’organisation. Et l’examinatrice Dafra Sanou, de la salle 26, jury n°1, de confirmer que l’appel des candidats s’est fait à 6H30 mn, suivi de leur installation dans les salles de composition. «Sur 21 candidats, il n’y a pas d’absents dans notre salle. Ils sont tous présents», affirme-t-elle.
Garantir l’égalité des chances
Selon la présidente du jury n°1, Rokia Soma, son jury compte 500 candidats. Elle explique que depuis la veille, des dispositions ont été prises pour aménager les salles, afficher les listes des candidats afin qu’ils puissent en prendre connaissance.
En termes de difficultés, elle relève qu’il y a des candidats qui n’avaient pas leur nom sur les listes, mais cela a été «vite» réglé par le comité de supervision. A 7h 10 mn, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Clément Sawadogo fait son entrée dans le centre de composition du lycée Philippe-Zinda-Kaboré. C’est le début des concertations avec ses collaborateurs. «Je suis venu m’assurer que tout se déroule normalement. C’est une épreuve délicate. Depuis hier, tous nos services sont à pied-d’œuvre, les jurys ont été constitués pour le choix des sujets, le tirage et leur acheminement dans les provinces outre que le Kadiogo. Tout le dispositif devrait être méticuleusement préparé», indique-t-il. Pour lui, l’organisation des concours se déroule bien. Car, aucun incident n’a encore été signalé. Quelles sont les mesures que vous avez prises pour éviter la fraude et garantir l’égalité des chances à tous les candidats? «Ceux qui sont concernés par la sélection des sujets ont été internés depuis hier, sans portable, ni aucune autre possibilité de contact avec le monde extérieur tout en étant assistés par la sécurité. Dans tous les maillons de la chaîne, il y a un dispositif de verrouillage qui fait que personne ne peut voir le sujet avant l’administration des épreuves», précise le ministre en charge de la Fonction publique. Il est 7H30, à la salle n°26 du lycée Zinda-Kaboré. La sirène sonne. Le ministre Sawadogo donne top de départ des concours. Il encourage les candidats tout en les invitant à rester concentrés durant les épreuves. Pour la session 2016, 139 concours ont été ouverts pour 4 211 postes à pourvoir.
Abdel Aziz NABALOUM