La Chaire UNESCO « Genre, sciences, société et développement durable » de l’Université de Ouagadougou a organisé un sommet international sur le thème : « Genre comme perspective de formation et de recherche scientifique », le jeudi 4 juillet 2013 à Ouagadougou. Une rencontre à laquelle ont pris part, des universitaires, des chercheurs et des autorités politiques.
Quatre ans après sa création, la Chaire UNESCO « Genre, sciences, société et développement durable » de l’Université de Ouagadougou réfléchit à l’initiation d’une formation en genre afin d’améliorer les conditions de la femme dans la recherche et à apporter sa contribution à l’intégration des femmes dans le processus de développement. C’est dans ce sens qu’elle a organisé un sommet international sur le « Genre comme perspective de formation et de recherche scientifique », le jeudi 4 juillet 2013 à Ouagadougou.
Pour le ministre en charge de l’enseignemet supérieur, Pr Moussa Ouattara, le sommet marque le lancement des activités de la Chaire. A son avis, la tenue du sommet constitue une avancée significative dans le processus d’une meilleure prise en compte des problématiques liées à la question du genre au Burkina Faso. C’est un motif de satisfaction, a ajouté le président de l’Université de Ouagadougou, Pr Karifa Bayo, pour son institution qui abrite la structure. Car, a-t-il justifié, la femme est toujours dans une position défavorable par rapport à l’homme dans la recherche de la connaissance : « Sur les effectifs inscrits en 1ére année à l’Université de Ouagadougou en 2013, les femmes ne représentent que 30%... ». « Les inégalités entre les hommes et les femmes sont toujours vivaces en raison des pesanteurs socioculturelles qui persistent fort malheureusement », a déploré le Pr Ouattara. Cependant, selon lui, aucun processus de développement véritable ne peut s’amorcer sans la correction de ces déséquilibres.
La nécessité du partenariat
Conscient de cet handicap, a expliqué Moussa Ouattara, de nombreux chantiers de développement ont été ouverts. Au nombre de ces initiatives, les facilités pour une scolarisation plus accrue des jeunes filles en âge d’aller à l’école, l’alphabétisation, les facilités d’accès des femmes à la terre, la constitutionnalisation du genre…
Toutefois, la réussite du projet de la Chaire UNESCO dans ses activités pédagogiques, a souligné le premier responsable du département, en charge de l’enseignément supérieur, passe « nécessairement » par un partenariat entre l’Université de Ouagadougou qui abrite la structure et la communauté scientifique nationale et internationale spécialisée dans les questions du genre. C’est pourquoi le président de l’Université de Ouagadougou a solennellement pris l’engagement de la faire prospérer.