Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le vendredi 27 mai 2016 à son palais de Kosyam, une délégation de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et aussi le représentant spécial du secrétaire général du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, Mohamed Ibn Chambas.
C’est une délégation de la Conférence épiscopale du Burkina Faso composée du Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, de Mgr Séraphin Rouamba, archevêque de Koupèla, l’archevêque de Bobo-Dioulasso, du secrétaire général national de la commission de l’enseignement catholique et de la présidente de l’Association des parents d’élèves au niveau de l’enseignement catholique qui a été reçue le 27 mai dernier par le président du Faso. « Nous sommes venus voir le président pour échanger avec lui sur un certain nombre de questions relatives à l’enseignement catholique surtout dans sa partie enseignement primaire. Depuis 2009, il y a une convention qui a été signée entre l’enseignement catholique et le gouvernement du Burkina Faso. Nous sommes donc venus pour relire avec lui les clauses de cette convention qui a déjà été reconduite et qui va arriver bientôt à expiration. Nous sommes venus faire le tour d’un certain nombre de problèmes relatifs à cette convention avec le président », a dit l’archevêque de Bobo-Dioulasso à l’issue de l’audience.
Ce dernier a souligné que la convention était là pour permettre à l’enseignement catholique de se redéployer comme service social puisque les écoles de l’enseignement catholique n’ont pas un but lucratif. « C’est un service social qu’on rend et qu’on offre à l’Etat », a-t-il relevé. Et de poursuivre : « C’est vrai que dans les clauses budgétaires, il y a toujours des difficultés quelques fois des retards et nous voulons essayer de voir comment on peut s’entendre pour que les engagements que nous, avons pris vis-à-vis de l’Etat et que l’Etat a pris vis-à-vis de nous, surtout côté budgétaire soient exécutés dans les délais utiles parce que le tout ce n’est pas de donner mais de donner dans les délais puisqu’il y a certaines charges, notamment les salaires qui sont incompressibles qui ne doivent pas être exécutés avec du retard encore moins de la suspension. »
A la suite de la délégation de la Conférence épiscopale du Burkina Faso, c’est le représentant spécial du secrétaire général du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, Mohamed Ibn Chambas, qui est, lui, venu féliciter le président Kaboré ainsi que le gouvernement et le peuple burkinabè pour la « conduite satisfaisante » des élections municipales du 22 mai dernier qui, à son avis, apporte une conclusion heureuse au processus de Transition. Et de souligner que, désormais, le Burkina Faso peut consacrer ses énergies aux défis du développement. Mohamed Ibn Chambas a, par ailleurs, informé le président de la république du rôle du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) qui vient d’être établi suite à la fusion du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest avec le Bureau de l’envoyé spécial pour le Sahel. Il a déclaré que le président a accueilli avec satisfaction l’établissement de l’UNOWAS qui est l’expression de la volonté de l’Organisation des Nations unies d’accentuer ses efforts et son soutien aux pays du G5 y compris le Burkina Faso. Et de relever que renforcer la coordination avec tous les partenaires pour une mise en œuvre efficace de la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel est leur priorité. « A cet égard, a noté Ibn Chambas, je me suis entretenu avec les partenaires au développement qui travaillent avec les Nations Unies pour appeler la solidarité de la communauté internationale au Burkina Faso ». Aussi, cette visite lui a-t-il permis de rendre hommage aux autorités nationales pour leurs efforts et leur engagement en faveur de la paix et du développement au Burkina Faso et dans la sous-région. Auparavant, c’est le directeur général de la Banque Sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC), Ali Omar Almoktar, qui a été reçu par le chef de l’Etat à qui il est allé traduire ses félicitations.
Christine SAWADOGO