Venue réclamer deux présumés bandits, auteurs de meurtres dans la commune rurale de Logobou, la population de ladite localité a incendié la direction provinciale de la police de la commune de Diapaga, le samedi 6 juillet 2013, suite à l’opposition des agents des forces de sécurité.
La commune de Diapaga a connu une journée agitée dans la matinée du samedi 6 juillet 2013. Et pour cause, une foule furieuse, venue de la commune rurale de Logobou, située à 70 kilomètres de Diapaga, est allée incendier la direction provinciale de la police. Selon notre source, quatre présumés braqueurs ont fait irruption dans une famille, la veille, à Logobou. En l’absence du chef de famille, les présumés bandits ont abattu trois personnes, à savoir : une femme (la mère du chef de famille), un enfant et un employé, et ont pris la poudre d’escampette. Les recherches des agents de police ont permis d’appréhender deux d’entre eux dans le village de Lawanlé, à une vingtaine de kilomètres de la commune rurale. Les présumés délinquants arrêtés, ont été conduits, dans la commune de Diapaga, pour leur sécurité et pour les besoins de l’enquête, afin de mettre la main sur les deux autres complices. Mise au courant, la population s’est rendue dans la commune de Diapaga en grand nombre pour réclamer les deux présumés bourreaux. Mais, les agents de la direction provinciale de la police ne donneront pas une suite favorable à cette doléance. Comme réplique, la direction a été incendiée par les ressortissants de Logobou, sans qu’ils ne puissent mettre la main sur les deux présumés délinquants. Ils ont par la suite tenté d’incendier le haut-commissariat. Mais l’arrivée des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité, venus de Fada N’Gourma, a permis de rétablir le calme dans la commune de Diapaga où sont toujours incarcérés les deux malfaiteurs à la Maison d’arrêt et de correction. Quant aux frondeurs de Logobou, ils sont retournés d’où ils sont venus. Aux dernières nouvelles, le commissariat de police de Logobou a été déserté et les éléments dudit commissariat seraient toujours dans la nature.