Le Ministère de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement a organisé le vendredi 5 juillet 2013 à Ouagadougou, une journée de programmation 2014-2015 de ses activités. L’objectif a été d’envisager des actions concrètes et d’identifier des indicateurs pertinents, afin de permettre l’accès des populations à l’eau potable en milieux urbain et rural.
L’accès à l’eau potable et à l’assainissement continue d’être une préoccupation au Burkina Faso. C’est ce défi que tente de relever le Ministère en charge de l’eau au bonheur des populations. Il a tenu une rencontre le 5 juillet dernier, qui a été consacrée à la finalisation de son programme d’activités de l’année 2013 et de celui portant sur la période 2014-2015. Le premier responsable du ministère, Mamounata Belem, a signifié que l’accès au liquide précieux et à l’assainissement constitue un référentiel au niveau de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il était donc nécessaire selon elle, pour son département, de disposer d’un instrument de programmation suffisamment élaboré et partagé par les différents acteurs de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement, afin d’assurer une mise en œuvre performante de la lettre de mission et des attributions de son institution. En ce qui concerne l’assainissement des eaux usées, le ministre Belem a souligné que des pistes doivent être dégagées, en vue d’atteindre un taux assez adéquat, aussi bien en milieu urbain que rural. ‘’En milieu urbain, nous avons espoir que les objectifs peuvent être atteints d’ici à 2015, mais pour ce qui est du milieu rural, la question reste posée et les actions que nous mettons en œuvre sont surtout les constructions des latrines’’, a-t-elle précisé. Elle a par ailleurs indiqué que les engagements pris sur instigation du premier ministère, qui avait voulu que chaque membre du gouvernement construise 10 latrines dans son village, n’ont malheureusement pas été bien respectés. Au regard de ces résultats mitigés, Mme Belem a insisté pour que son département réfléchisse à des voies et moyens, afin que cette volonté soit effective et que les actions puissent être exécutées sur le terrain. Les grands objectifs de son département, à l’entendre, sont de déconcentrer le ministère et d’opérationnaliser les directions régionales par le renforcement de leurs capacités. Elle a estimé qu’à travers ce suivi, le ministère doit accroître l’accès à l’eau potable et à l’assainissement et poursuivre les programmations de construction de barrages et de forages par ces directions. ‘’Le barrage de la Comoé à Moussodougou est un barrage qui alimente l’usine SOSUCO et en partie, la zone de Banfora. Ce barrage est très sinistré et nous tenons à sa réhabilitation’’, a-t-elle ajouté. Mme Belem a par ailleurs, noté que cette rencontre découle des recommandations du premier CASEM du Ministère de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement, tenu en mai dernier à Manga. C’est pour cette raison qu’elle a invité les cadres et les techniciens à élaborer un plan complet des activités à mener pour l’année en cours et pour la période 2014-2015. Ils doivent de ce fait, identifier des indicateurs pertinents, ajuster les activités programmées aux ressources disponibles et prendre des dispositions pour un suivi-évaluation concerté des actions. Il est attendu de ces travaux, un document de programmation approprié, qui sera présenté aux partenaires au développement, en vue de faciliter la mobilisation des fonds pour les activités du ministère établies jusqu’en 2015.