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Sidwaya N° 7454 du 8/7/2013

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Tourisme : des propositions pour dynamiser le secteur
Publié le lundi 8 juillet 2013   |  Sidwaya


Baba
© Autre presse par DR
Baba HAMA, Ministre de la Culture et du Tourisme
Gouvernement du Burkina FASO du 23 février 2012


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Le Ministère de la culture et du tourisme(MCT), a organisé une rencontre avec les acteurs du secteur privé du tourisme, les 4 et 5 juillet 2013 à Dori, sur le thème « Qualité des prestations et promotion de la destination du Burkina Faso ». La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par Baba Hama, ministre du MCT, en présence du ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdiada Dicko et du gouverneur de la région du Sahel, Boureima Yiougo.

Dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable(SCADD), des objectifs assignés au département en charge du tourisme et de l’hôtellerie, le Ministère de la culture et de tourisme (MCT) a tenu, une rencontre d’ échange et de dialogue avec les acteurs du secteur privé du tourisme, les 4 et 5 juillet 2013 à Dori, en vue de booster la destination Burkina Faso. Selon le premier responsable du MCT, Baba Hama, la qualité des prestations de services dans le secteur touristique constitue une priorité pour le gouvernement et un moyen d’atteinte des objectifs de la SCADD. Le tourisme est un secteur hautement concurrentiel où le professionnalisme des acteurs est reconnu comme gage de réussite et de compétitivité. La première impression que le touriste retient, repose sur la chaleur de l’accueil, la qualité des services dans les hôtels, la qualité de l’alimentation servie, a-t-il poursuivi. « L’absence ou l’insuffisance d’infrastructures hôtelières dans certaines localités du pays, l’insalubrité et la vétusté des locaux d’établissements hôteliers, le faible niveau de professionnalisme des acteurs, le non respect de la réglementation constituent des défis majeurs à relever pour la fourniture de prestations de qualité à nos visiteurs », a-t-il indiqué. C’est pourquoi, le gouvernement a instruit le département dans la lettre de mission 2013, de mettre en place un label « Hôtel Burkina ». La mise en place de ce label contribuera à promouvoir l’image d’une hôtellerie burkinabè attractive, offrant des produits de qualité et compétitifs. De l’avis du président de l’Association des hôteliers et restaurateurs du Burkina et par ailleurs, président de la Fédération des organisations patronales des restaurateurs du Burkina, Célestin Pierre Zoungrana, la rencontre a permis de statuer sur les difficultés que vivent les membres de l’association. Il a rappelé qu’à la rencontre du gouvernement/secteur privé du tourisme à Bobo-Dioulasso, les promoteurs avaient demandé la baisse de la Taxe sur la valeur ajoutée(TVA) conformément à la disposition de l’Union économique etpmonétaire ouest-africaine (UEMOA) qui a revu à la baisse la TVA entre 5 et 10 %. D’autres pays l’ont déjà appliquée, mais le Burkina ne l’a pas encore fait, a affirmé le président. « Nous relançons l’Etat pour que nous puissions dans l’espace UEMOA, concourir correctement. Nous avons parlé de l’industrie hôtelière, l’électricité qui c’est l’un des facteurs qui nous pénalisent. Nous demandons à l’Etat, de revoir cette charge à la baisse. Aussi, nous avons également évoqué la concurrence déloyale. Le tourisme et l’hôtellerie sont un secteur qu’il faut clarifier pour éviter que des pauses -café, des cocktails ne se fassent dans des domiciles », a-t-il souligné. Le ministre de la Culture et du tourisme a aussi visité le chantier de la salle de spectacle et quelques infrastructures hôtelières. Il s’agit du chantier de l’Hôtel Kouindé, de Sahel Hébergement et de l’hôtel Oasis. Pour Baba Hama, cette visite lui a permis, d’une part, de voir les différents chantiers en cours en matière d’infrastructures hôtelières et d’autre part, de visiter les établissements hôteliers existants.

Beaucoup d’infrastructures hors norme

L’objectif est d’encourager tous les promoteurs, car le secteur de l’hôtellerie est complexe et demande des investissements. Cependant, toutes les infrastructures ne répondent pas aux normes. Accompagnés de ses conseillers techniques, M. Hama a fait comprendre qu’ils sont venus pour amener les promoteurs, à améliorer, non seulement le cadre physique de leurs établissements, mais également la qualité des prestations de services. Il a pour cela, lancé un appel à la recherche de l’excellence et à l’union, c’est-à-dire, à une organisation. En s’associant, ils constitueraient une force de proposition, un groupe qui peut être un véritable partenaire de l’Etat. Au cours des échanges, les participants ont évoqué la question du banditisme, la mauvaise gestion des campements touristiques, l’absence de l’implication de la jeunesse, le manque de qualité dans les prestations de services, la faible communication pour intéresser les nationaux au tourisme interne, le coût élevé du tourisme interne qui sont entre autres, des freins à l’épanouissement du tourisme au Burkina. Le président Zoungrana, a aussi, soulevé des tares qui font obstacle à l’atteinte de la qualité des services. Il a cet effet, pris l’exemple de Dori, où beaucoup de services ne répondent pas aux normes. Selon lui, l’électricité est de 180 Volts au lieu de 220, le débit de l’eau est faible pour répondre aux besoins de la population. A cela, s’ajoutent d’autres dysfonctionnements. Le ministre a en outre, demandé aux promoteurs de travailler dans les normes, conformément aux textes en vigueur. Sur 451 établissements hôteliers au Burkina, 60% sont en situation irrégulière, soit 264 et seulement 89 guides possèdent une carte professionnelle sur un total d’environ 200. Il a laissé entendre que la baisse de la TVA est un travail de longue haleine avec la collaboration des promoteurs. Il a par ailleurs, suggéré le regroupement des hôtels en industrie ou en société qui, selon lui, sera une opportunité pour bénéficier des subventions. La prochaine rencontre, la 13 édition, se tiendra à Dédougou, dans la région de la Boucle du Mouhoun.
La destination « Burkina Faso » a enregistré en 2012, 482 970 touristes contre 433 734 en 2011, soit une hausse de 11, 4 %. Cette croissance est imputable au tourisme interne qui a connu une hausse considérable de 25,3%. La dynamique de l’activité touristique a permis d’injecter plus de 70 milliards de FCFA dans l’économie nationale, au titre des recettes enregistrées. Les réductions tarifaires sur les chambres d’hôtel durant la période août-septembre au profit des résidents, ont contribué à accroitrela part du tourisme interne dans les arrivées touristiques globales, passant de 196 013 touristes internes en 2011, à 245 513 en 2012, soit une hausse de 25%.

Extraits du discours de Baba Hama, ministre de la Culture et du tourisme.

Wendpanga Joseph KABRE

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