L’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA) a livré, le jeudi 26 mai 2016 à Ouagadougou, la synthèse des travaux de concertation avec les acteurs du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques.
Les concertations sur le plan d’affaires de l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA) 2016-2020, entreprises le 24 mai dernier, en vue de valider les activités menées au cours de l’année écoulée avec les acteurs du secteur agricole, ont pris fin le jeudi 26 mai 2016 à Ouagadougou. Des discussions menées avec les parties prenantes à savoir, les partenaires techniques, la société civile, le gouvernement, les organisations paysannes et le secteur privé, plusieurs recommandations ont été soulevées. Il s’est agi, entre autres, de la prise en compte des institutions financières dans le renforcement des capacités, notamment dans la connaissance de l’agriculture, du renforcement du dispositif d’encadrement et de celui des acteurs dans des domaines spécifiques. Pour la professionnalisation du secteur semencier, les parties prenantes ont demandé à ce que le marché des semences soit développé au-delà de la subvention de l’Etat et que les zones d’intervention aient accès à ces semences. Le directeur régional Afrique de l’Ouest d’AGRA, Fadel N’Diame, s’est dit satisfait des résultats des travaux. «Nous attendons que les ministères créent les conditions de coordination et de mise en synergie de toutes les interventions», a-t-il souhaité. Le directeur N’Diame a indiqué que le Burkina Faso a fait beaucoup de progrès en matière d’investissement. Un aspect positif qui permet aujourd’hui à tous les acteurs de l’agriculture, de passer à une autre étape de développement en s’assurant que les producteurs ont accès à des semences de qualité qui ont été développées par les chercheurs burkinabè et qui sont en train d’être diffusées dans la sous-région. «J’ai été impressionné par la synthèse des travaux qui nous a donné de manière succincte, un résumé acceptable et qui nous permet aujourd’hui de finaliser le programme et d’aborder les prochaines étapes dans les prochains mois», s’est-il réjoui. Des trois pays choisis (le Burkina Faso, le Mali et le Ghana) sur la base de leurs performances en matière d’agriculture, le patron de AGRA, M. N’Diame, a convenu que le ‘’pays des Hommes intègres’’ est l’un des pays-moteurs qui va booster l’agriculture en Afrique de l’Ouest. Le président de la Confédération paysanne du Faso (CPF), Bassiaka Dao a, pour sa part, précisé que la nouvelle stratégie d’AGRA va permettre à l’agriculture burkinabè de se transformer. Une transformation, selon lui, qui doit tout d’abord concerner les petits producteurs, capables d’augmenter leur rendement à l’hectare et leurs revenus. A l’entendre, ce partenariat avec AGRA est positif, dans la mesure où, la fertilité des sols, le changement climatique, l’accès des crédits ont été pris en compte lors des concertations avec toutes les parties prenantes. «L’agriculture burkinabè ne doit plus être une agriculture de subsistance mais une agriculture orientée vers le marché pour l’atteinte de résultats attendus», a conclu M. Dao.
Afsétou SAWADOGO