Le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane Soulama, a annoncé au cours du 4e point de presse du gouvernement tenu le 26 mai 2016 à Ouagadougou, une baisse du coût des transports variant de 250 à 500 F CFA d’ici la fin de la semaine. Il a aussi dévoilé une batterie de mesures prises pour lutter contre l’insécurité routière.
Les prix des tickets de transports connaîtront une baisse de 250 F CFA pour les distances de moins de 120 Km et de 500 F CFA pour les plus longs parcours. C’est le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane Soulama qui l’a annoncé le jeudi 26 mai 2016 à Ouagadougou lors du 4e point de presse du gouvernement. « Les transporteurs ont consenti à cette baisse après de dures négociations malgré la baisse du prix du carburant à trois reprises. J’ai déjà signé le communiqué et je l’ai transmis à mon collègue en charge du commerce pour signature. Normalement, d’ici la fin de la semaine, les nouveaux tarifs seront appliqués », a-t-il certifié. Outre cette mesure, il a dévoilé que face au faible degré de professionnalisme des acteurs du transport, la vétusté du parc roulant, l’inadaptation du parc de véhicules poids lourds et de véhicules de transport public, l’Etat a pris de nombreuses décisions pour réduire significativement les accidents routiers, moderniser le secteur des transports et améliorer la mobilité urbaine. Il s’agit de la limitation de vitesse des véhicules de transport, la relecture des conditions d’ouverture et d’exploitation des auto-écoles, l’élaboration des curricula de formation en plus de critères et de mécanismes de certification avec les départements compétents, l’autorisation d’importation en exonération du droit de douane et de la TVA de 900 véhicules de transport routier, de marchandise et d’hydrocarbures. Concernant la limitation de vitesse, une mesure qui a été plusieurs fois prise par les gouvernements précédents, le ministre Soulama a rassuré que cette fois-ci, la décision sera appliquée. « Le système de contrôle de la vitesse n’était pas une condition pour obtenir la visite technique. Il l’est désormais et nous avons donné six mois au Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) et les transporteurs pour s’équiper de système de limitation de vitesse. En attendant cette date, nous allons avoir des concertations avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour instaurer des contrôles efficaces », a-t-il avancé.
Respecter les règles de l’Etat de droit
Par ailleurs, il a indiqué que la signature de l’arrêté portant obligation d’installation de dispositifs de limitation de vitesse, de contrôle de temps de conduite et de repos dans les véhicules de transport routier ainsi que l’interdiction du transport mixte est intervenue le 24 mai 2016. Afin que toutes les mesures prises portent leurs fruits, le ministre Soulama a demandé la collaboration des populations pour signaler les cas de vitesse et d’incivisme dans la circulation. L’actualité s’étant invitée dans les échanges, le premier responsable du département en charge du transport a fait le point des enquêtes sur les 57 véhicules qui ont disparu de la Présidence du Faso. Il a déclaré que quelques-uns ont été retrouvés. « Suite au communiqué, certains sont venus remettre les voitures qu’ils détenaient, d’autres qui sont en détention ont indiqué les endroits où étaient stationnés les véhicules et nous sommes allés les chercher », a-t-il expliqué. Pour le reste, il rassuré que si les véhicules sont toujours sur le territoire national, alors, ils seront retrouvés grâce à la plaque d’immatriculation. Pour ce faire, il a demandé la collaboration des populations. Embouchant la même trompette, le ministre en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, a sollicité l’accompagnement de tous les Burkinabè pour lutter contre l’incivisme et l’insécurité routière. Ce, en signalant, a-t-il précisé, aux FDS, tous les manquements qu’ils constateront et en respectant les règles d’un Etat de droit. Aussi, il a exhorté tous les acteurs qui souhaiteront contester les résultats définitifs des élections du 22 mai quand ils seront proclamés, d’utiliser les voies de recours que la loi leur donne. En attendant, il a salué tous les acteurs pour la bonne tenue du scrutin. Interrogé sur la couleur du carton qu’il donne au gouvernement pour la nomination à polémique de Lassané Savadogo à la tête de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le ministre Dandjinou a répondu sans ambages que c’est un carton vert. « En tant que membre du gouvernement, ne vous attendez pas à ce que je donne un carton rouge », a-t-il prévenu. Il s’est dit certain que ceux qui ont nommé le DG ont apprécié tous les éléments avant de le faire.
- Eliane SOME