Selon les résultats provisoires des élections municipales du 22 mai dernier proclamés hier mercredi par la commission électorale, le Mouvement du peuple pour le Progrès (MPP), parti au pouvoir, a obtenu 11 167 conseillers municipaux sur plus de 18 mille postes. Avec ce résultat, le parti présidentiel a confirmé sa domination sur l’échiquier politique national. Pour faire le bilan de leur participation à ce scrutin local, le président par intérim du MPP, Salifou Diallo a rencontré la presse ce jeudi 26 mai 2016 à Ouagadougou.
Pour le président par intérim du parti, Salifou Diallo, entouré pour la circonstance de ces collaborateurs du bureau politique national, les élections municipales du 22 mai 2016 «ont été assurément la confirmation de l’adhésion de la majorité du peuple burkinabè au parti et de l’ancrage de celui sur le terrain». Pour lui donc, cette troisième victoire signifie « clairement » que les Burkinabè ont opté pour le programme de développement du chef de l’Etat.
« Cette victoire confirme l’adhésion de notre peuple au programme du président Roch Marc Christian Kaboré. Malgré les calomnies et les accusations farfelues de tout genre, notre peuple reste serein autour du MPP pour le développement », a-t-il indiqué.
Alliances
Selon ses propres estimations, en termes de gestion de mairies, le MPP avec ses 11 167 conseillers devront gérer plus de 250 mairies sur les 363. A en croire M. Diallo, la capitale Ouagadougou, la deuxième ville Bobo Dioulasso et les dix villes moyennes du pays seront sous la direction d’édiles membres du parti. « Avec nos alliés de la majorité présidentielle, nous allons gérer environ 278 communes sur 363 », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne les alliances avec d’autres partis pour le choix des maires, Salifou Diallo s’est voulu on ne peut plus clair : « Dans le principe, nous, nous négocions d’abord avec nos alliés. Maintenant dans une commune urbaine ou rurale où il n’y a pas de majorité ni au niveau de l’opposition que la majorité et qu’il faille gérer cette collectivité au niveau local, il y aura des concertations pour mettre en place une mairie qui reflète la situation politique de la commune. C’est-à-dire que l’opposition et nous, pouvons ensemble choisir un maire acceptable, consensuel à ce niveau. La porte n’est pas fermée ».
En outre, Salifou Diallo a déclaré qu’au-delà des spéculations politiciennes, l’essentiel doit résider dans la capacité de son parti à travers ses maries nouvellement acquises à impulser le développement au profit des Burkinabè. Et pour lui, cela passe par le choix de maires de bonne moralité et compétents à même de conduire la vision stratégique du MPP en termes d’aménagement du territoire, du foncier et du développement local.
Fausse note
Le seul bémol souligné par l’orateur du jour est le faible taux de participation enregistré à ces élections. «Notre satisfaction aurait été totale si le taux de participation était plus élevé. De notre point de vue, ce taux qui est de 47,65%, s’explique par plusieurs facteurs. Dans tous les cas, il interpelle l’ensemble des partis quant à leurs responsabilités dans l’animation de la vie politique à la base. C’est pourquoi, il convient de mener une réflexion profonde sur la mise en œuvre de la décentralisation et l’implication effective des populations dans la gestion et le développement de leurs localité », a-t-il signifié.
Quant à la non-tenue du scrutin dans les communes que sont Béguédo, Bourou-Bouroum et Zogoré, il a laissé entendre que les militants de son parti n’étaient aucunement responsables et que le MPP serait plutôt la victime. Tout compte fait, il a dit que leurs instances ont saisi les autorités compétentes pour que lumière soit faite sur lesdites situations et que le scrutin soit tenue incessamment dans l’ordre et la sécurité.
Dimitri Kaboré