Dans la soirée du vendredi 5 juillet 2013, notre équipe a été contactée pour constater un cas de tentative d’immolation à Wemtenga. C’est dans ce cadre que nous nous sommes rendus à l’hôpital Yalgado Ouédraogo pour rendre visite à la victime après fait un tour au domicile de celle-ci. Notre surprise a été grande lorsque nous avons vu un homme tout ensanglanté qui nous a invités à venir voir deux enfants, l’un de 5 ans et l’autre de 1 an, tous des fillettes qui ont la gorge presque tranchée. Il s’agit d’une tentative d’infanticide.C’est en effet le père lui-même qui a posé cet acte à l’encontre de sa progéniture.
La stupéfaction était à son comble au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, dans la salle des urgences, le 5 juillet 2013. Pour cause, deux fillettes respectivement de 5 ans et de 1 an, ont été blessées par une arme blanche. Renseignement pris sur l’origine de la situation, un homme nous a laissé entendre que c’est le géniteur lui-même qui a tenté d’égorger ses enfants. La question qui nous a taraudés tout de suite l’esprit était de savoir pourquoi un homme peut s’adonner à une telle atrocité ? Notre informateur n’a pu nous donner une réponse à cette question. La mère des deux enfants, qui était visiblement inconsolable, était toujours sous le choc pendant que les médecins mettaient tout en œuvre pour administrer promptement les premiers soins aux deux blessés. C’est ainsi que les spécialistes de la santé ont demandé à transférer les deux enfants à l’hôpital pédiatrique Charles De Gaulles pour une meilleure prise en charge. C’est le lendemain, 5 juillet 2013, que la mère nous a confié que c’était lorsqu’elle est revenue de la ville, aux environs de 15h que l’incident s’était produit. ‘’ Après des courses en ville, je suis rentrée chez moi aux environs de 15h. Au seuil de la porte, mon époux m’a accueillie et m’a demandée de lui remettre notre enfant que je portais au dos. Chose que j’ai trouvé étrange puisqu’il n’avait pas l’habitude de se comporter ainsi. J’ai obéi à cela en détachant l’enfant de mon dos pour le lui remettre précipitamment. Il s’est saisi d’un couteau et a lancé qu’il allait égorger nos deux enfants et que suite à cela, nous allions nous séparer. Lorsqu’il a commencé à passer à l’acte, j’ai hurlé. Les voisins sont venus. On lui a retiré l’arme blanche et on a remarqué ma fille de 5 ans au coin de la maison. Celle-ci trempait dans son propre sang. Il avait déjà tenté d’égorger notre ainée que j’avais laissée à la maison en sortant’’, a-t-elle expliqué. Elle a poursuivi en soutenant que de par le passé, son mari n’a pas présenté des signes d’une maladie mentale et elle n’en revenait pas. Est-ce qu’entre vous deux (ton époux et toi), il y avait des incompréhensions ? A cette question, elle a répondu par la négative. En tous les cas, comment pourrait t- on comprendre que pour une guéguerre entre des époux, les enfants puissent payer les frais ? La femme a soutenu que son époux a été arrêté par les forces de l’ordre et transféré à l’hôpital pour vérifier son état mental. En attendant, la mère des deux blessées met les bouchées doubles pour honorer la panoplie d’ordonnances qui lui tombe dans la main, depuis son arrivée à l’hôpital pédiatrique. La fille de 5 ans a été grièvement atteinte par les coups de couteaux mais chez celle de 1 an, le couteau a laissé des égratignures à la gorge .
