La Compagnie industrielle de production agricole et marchande (CIPAM) a tenu un atelier de formation en direction du monde paysan, le vendredi 20 mai 2016 à Bobo-Dioulasso. Placé sous le thème «Raisonner sa fertilisation pour une sécurité alimentaire durable au Burkina Faso», l’atelier a été précédé par la présentation de l’usine aux autorités.
La bonne fertilisation des sols a été au cœur de l’atelier organisé par la Compagnie industrielle de production agricole et marchande (CIPAM), le vendredi 20 mai 2016 à Bobo-Dioulasso. La rencontre s’est tenue sous le thème «Raisonner sa fertilisation pour une sécurité alimentaire durable au Burkina Faso». Selon le Président directeur général (PDG) de CIPAM, Armand Ezerzer, ce forum a consisté à informer le monde paysan, qu’il y a un engrais par culture, par sol et par type d’ensoleillement. Ce qui va permettre de développer, a-il dit, l’agriculture du 21e siècle. A entendre le formateur, Dr Korodjouma Ouattara, l’atelier repose sur deux aspects : un aspect technique qui consiste à montrer aux agriculteurs comment optimiser sa fertilisation pour pouvoir produire mieux, et un autre aspect qui, lui est économique. Ce dernier consiste, selon le formateur, à un dosage d’engrais en fonction de la rentabilité de la céréale. Toujours selon les explications du Dr Ouattara, la quantité d’engrais à apporter doit être rentable. Cette rentabilité, aux dires du scientifique, doit dépendre non seulement du prix de l’engrais, mais aussi de la valeur de la production à faire. «Si vous cultivez une céréale dont le prix est bas sur le marché, il vous faut diminuer la quantité d’engrais à apporter, sinon vous le faites à perte», a-t-il expliqué. Du côté des agriculteurs, les attentes sont énormes. De l’avis du coordonnateur de la Fédération des groupements des producteurs du Nayala (FGPN), Bientama Maurice Toé, la préoccupation est de pouvoir bien utiliser ces produits chimiques. «Il y a toute une gamme de produits chimiques que nous rencontrons sur le marché. Il y a la question de la qualité, il y a les techniques de l’utilisation des produits, selon la morphologie du sol. Tout cela constitue des préoccupations pour nous», a-t-il dit.
1 500 tonnes d’engrais produits par jour
Avant l’ouverture de l’atelier, il a été donné aux autorités de visiter les installations de l’usine, situées à la zone industrielle de Bobo-Dioulasso. La Compagnie produit des intrants agricoles diverses. «La CIPAM a la capacité aujourd’hui de livrer plusieurs milliers de formulations différentes pour toutes les productions du Burkina Faso», a informé le principal actionnaire, Armand Ezerzer. Les ministres en charge respectivement de l’agriculture et du commerce, co-parrains de l’atelier, ont été représentés par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou et le directeur de cabinet, Christian Somda. Le gouverneur a salué l’apport de la CIPAM.
Pour lui, au regard du changement climatique, il est impérieux de trouver des systèmes pour améliorer la fertilisation des sols, en vue d’accroître la productivité agricole. Le premier responsable de la région des Hauts-Bassins a dit aussi espérer une réduction de la facture paysanne en matière d’intrants. Selon M. Ezerzer, l’usine a une capacité de 1 500 tonnes par jour et couvre entièrement la demande du Burkina Faso. Le PDG a laissé entendre que les produits CIPAM couvriront bientôt tout le territoire. A ses dires, c’est la Société burkinabè des fibres et textiles (SOFITEX) qui est le principal client de la Compagnie au Burkina Faso.
Danoaga Dominique DIAPPA