La population de la capitale burkinabè croit annuellement de 7,6%, révèle une étude de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) qui vient de restituer les résultats de recherches de l’Observatoire de population de Ouagadougou (OPO).
De l'avis des initiateurs, ‘'cette étude menée entre 2008 et 2012 présente des données fiables à même d'orienter les décisions des hommes politiques en matière de population''.
Ainsi, selon l'étude, la croissance démographique est très galopante dans les villes du Burkina Faso, notamment à Ouagadougou.
Les données statistiques des recensements généraux de la population montrent que la ville de Ouagadougou est passée de 59 126 habitants en 1962 à 1 million 500 mille en 2006.
Le taux de croissance annuel entre 1996 et 2006, estimé à 7,6%, donne une projection de 2 millions d'habitants en 2011.
Cette dynamique de la population pose de nombreux besoins en termes d'accès aux services sociaux de base telles que l'éducation, la santé, l'eau et l'énergie.
Par ailleurs, une étude de l'Institut national de la statistique et de la démographie(INSD) montre que la pauvreté en milieu urbain est en nette augmentation.
Environ 25% de Ouagalais vivent aujourd'hui sous le seuil de la pauvreté.
L'étude de l'OPO présente des données sur la santé des populations suivies, la croissance démographique (naissances, unions, arrivées) dans l'ère de l'étude, la mortalité, etc.
Pour la responsable de l'étude, Clémentine Rossier, la plupart des projets de réduction de la pauvreté et de promotion de la santé se sont concentrés aux populations rurales, caractérisées par une croissance démographique et spatiale rapide.
Toujours selon les résultats de l'étude, Ouagadougou est devenue le théâtre de grands enjeux : persistance des maladies infectieuses, émergence des maladies chroniques, pollution, insécurité et développement de zones informelles rendant l'accès aux services urbains de base problématique.