Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Burkina: le spectre d’une grève générale plane de nouveau
Publié le mercredi 25 mai 2016  |  FasoZine
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue social : le Premier ministre rencontre les syndicats
Mardi 23 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec les responsables des différents syndicaux à la Primature. Photo : Guy Olivier Ouédraogo, secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB)




Les centrales syndicales et les syndicats autonomes à travers l’Unité d’action syndicale (UAS) a tenu ce mercredi 25 mai 2016 à Ouagadougou, une conférence de presse. Au menu des échanges avec la presse: le bilan de l’exécution des engagements du gouvernement pris vis-à-vis des travailleurs en septembre 2015.


A l’issue de la rencontre gouvernement-syndicat de septembre 2015, l’exécutif de la Transition avait pris au total 19 engagements entrant dans le cadre de la satisfaction de la plateforme de l’UAS.

Les nouvelles autorités au pouvoir depuis janvier 2016 se sont engagées à respecter les différents engagements au nom de la continuité de l’Etat. La lenteur de l’exécution de ces engagements et la non présence d’échéancier clair sur la question avait amené l’UAS à donner un ultimatum au gouvernement qui expirait en fin avril. Les syndicalistes avaient indiqué aux hommes de médias que passé ce délai, ils allaient «déposer un préavis de grève de 48 heures assorti d’un autre préavis de 72 heures au cas où la première grève n’aura pas abouti à la satisfaction de la plateforme».

Nous sommes le 25 mai 2016 et aucun préavis n’a été déposé comme convenu par l’UAS. Que s’est-il passé entre temps ?: « Le 29 avril, nous avons reçu du gouvernement un chronogramme d’exécution des engagements. Si pour certains engagements, le gouvernement a indiqué des échéances, pour d’autres par contre, aucune échéance n’été donnée », a répondu Guy Olivier Ouédraogo, le président du mois des centrales syndicales.

Au titre des engagements tenus, on peut noter selon les syndicalistes, la finalisation et l’adoption des deux décrets de la loi 081 portant statut général de la Fonction publique, l’amendement par le comité de l’arrêté portant procédures de traitement et modalités de liquidation de la retenue pour fait de grève, la tenue de la session du cadre de concertation tripartite et la réunion de la commission consultative du travail. Aussi, trois des quatre rencontres prévues ont été tenues.

Cependant d’autres engagements n’ont pas encore été respectés. Sont de ceux-là : la relecture de la loi 028 portant Code du travail au Burkina Faso, la prise de mesures en faveur des travailleurs victimes de la destruction de leurs outils de travail pendant l’insurrection, la convocation du comité sur l’annulation de l’IUTS sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et des établissements parapublics, la baisse du coût des loyers dans les marchés et yaars, la constitution d’un fichier informatique unique sur le foncier au Burkina Faso et des « réponses évasives » sur les questions du système Licence-master-Doctorat (LMD) et du continuum éducatif.

« Au constat donc, il y a sans doute des avancées sur certaines de nos préoccupations qui restent à être matérialisées. Mais sur d’autres, il y a une insatisfaction due à une absence d’échéance ou à des réponses vagues. En conséquence, nous avons adressé au ministre de la Fonction publique une correspondance dans laquelle nous faisons ces différentes observations et surtout l’interpellons sur nos attentes sur certains dossiers », a précisé M. Ouédraogo dans son propos liminaire.

Pour les responsables syndicaux, la situation actuelle ressemble à « un verre à moitié plein et à moitié vide » et pour cela ils ont invité l’exécutif à remplir le verre car ces engagements doivent être exécutés d’ici la fin d’année 2016 comme il l’a promis.

« Il n’y pas de recul possible (…) Si à un moment nous nous rendons compte qu’on hésite à remplir le verre, nous prendrons nos responsabilités en utilisant l’arme ultime que nous avons à savoir la grève », a indiqué in fine, le président du mois des Centrales syndicales, Guy Olivier Ouédraogo.

Dimitri Vincent de Paul Kaboré
Commentaires