La Banque mondiale organise, du 24 au 26 mai 2016, un atelier de formation au contrôle et à la surveillance des finances publiques au profit d’une soixantaine de députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso.
Le contrôle de l’action gouvernementale et des finances publiques par l’Assemblée nationale préoccupe la Banque mondiale dont la représentation au Burkina Faso a initié un atelier de formation qui se tient du 24 au 26 mai 2016, sur la question au profit d’une soixantaine de députés. Cette formation de trois jours porte sur le thème,
« Parlementaires et développement : le contrôle et la surveillance des finances publiques ». Selon le représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté, le contrôle du budget et des finances publiques est un aspect essentiel dans le développement d’un pays et il est important pour son institution d’appuyer le parlement dont c’est la mission. Aussi, la Banque mondiale, a-t-il ajouté, collabore avec les parlements des pays bénéficiaires de ses fonds afin de s’assurer de leur bon usage. « C’est dans cette dynamique que la Banque mondiale, dans le cadre de son partenariat avec l’Assemblée nationale du Burkina Faso, propose ce programme de formation de trois jours pour outiller une soixantaine de députés et d’assistants parlementaires afin de les rendre plus aptes dans leur mission », a souligné M. Kanté qui fait partie des formateurs. La formation se déroule sous forme de projections suivies d’échanges en plénière. Le rôle du Parlement dans la préparation, le vote, l’exécution et le contrôle du Budget , Introduction à l’analyse budgétaire et l’accès aux informations budgétaires , les outils de surveillance parlementaire de l’exécution du budget et le rôle du parlement dans la conception et la mise en œuvre des projets financés par la Banque mondiale sont, entre autres, les sous-thèmes qui seront développés au cours de l’atelier. A l’ouverture des travaux, le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, a salué l’initiative de la Banque mondiale qui permettra, selon lui, aux parlementaires de se doter d’un minimum de connaissances pour apprécier les budgets soumis à l’Assemblée nationale avant leur adoption. « L’atelier de ce matin est d’une importance capitale pour les députés car il s’agit de les outiller de connaissances sur le contrôle et le suivi de l’action gouvernementale à travers l’adoption du budget. Quand un député n’a pas les moyens intellectuels et techniques pour apprécier le budget, le contrôle de l’action gouvernementale peut s’avérer difficile par la suite », a-t-il expliqué. Cette formation, foi de Salifou Diallo, permettra aussi aux membres du Parlement de suivre l’exécution des projets et programmes inscrits au budget de l’Etat. La Banque mondiale, de l’avis de son représentant-résident, profitera de l’occasion pour aborder avec les parlementaires, l’ensemble de ses opérations en cours au Burkina Faso dont le montant total s’élève à environ un milliard 200 millions de dollars US. Il est également prévu une visite de sites de quelques projets financés par l’institution afin de permettre aux parlementaires de mesurer l’impact de ces différents projets sur les communautés bénéficiaires.
Beyon Romain NEBIE