Une délégation du comité de suivi de la crise d’eau a effectué, le mardi 24 mai 2016, une sortie de terrain pour suivre la mise en œuvre des mesures d’urgences pour pallier le manque d’eau dans les quartiers Yagma, au Nord, et Sangodo, à l’Ouest de Ouagadougou.
Les services de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) veillent au grain pour la bonne mise en œuvre des mesures d’urgence visant à pallier le manque d’eau dans la ville de Ouagadougou. Et pour ce faire, ils redoublent d’ingéniosité. Aux camions-citernes de distribution d’eau, s’ajoutent la construction et à la mise en service de forages et autres pompes. Le comité de suivi de la crise d’eau a effectué, le mardi 24 mai 2016, une visite de terrain pour s’enquérir du déroulement de l’opération. Le quartier Yagma, dans l’arrondissement n°9 de la capitale burkinabè, bénéficie de trois forages dont les débits varient entre 6, 8 et 9 m3 par heure, a précisé le chef de production de l’ONEA/Ouaga, Alain Ogoussan. Ils sont alimentés grâce à un groupe électrogène, depuis le vendredi 13 mai 2016. Selon les dires de M. Ogoussan, ces forages desservent le réseau de distribution d’eau de l’arrondissement n°9, de 05h du matin à 20h. Avec un débit total de 23 m3 par heure, les trois forages peuvent, à l’en croire, approvisionner pendant 15 heures d’affilée, une population estimée à plus de 17 000 habitants. « En principe, il ne devrait pas avoir de rupture de fourniture d’eau à Yagma dans la journée », a-t-il rassuré. Et d’ajouter que ces infrastructures soulagent, un tant soit peu, les peines des habitants en matière d’eau. Une réalité que des femmes de Yagma ont confirmée. « Nous faisions 3 à 4 jours sans aucune goutte d’eau, mais maintenant, on a l’eau toute la journée, même si le débit est faible parfois », a déclaré Abibata Moné, gérante d’une borne-fontaine. Elisabeth Kamouni, une résidente de Yagma a loué les efforts déployés par l’ONEA pour rendre accessible l’« or bleue ». « Nous souffrions du problème d’eau. Souvent nous faisions deux semaines sans eau. Plusieurs fois, nous avons dormis aux bords des bornes-fontaines. Les pompes étaient également détériorées. Aujourd’hui, ça va un peu », a-t-elle soutenu.
Encore et encore, des bornes-fontaines
Pour Mme Kamouni, les solutions apportées sont insuffisantes. Elle a invité les autorités à construire d’autres bornes-fontaines dans la localité. De Yagma, le cap a été mis sur la zone non-lotie de Sandogo, dans l’arrondissement n°7, à la sortie Ouest de Ouagadougou. Labàs, ce sont des enfants et des femmes qui, sourire aux lèvres, inaugurent un forage équipé de pompe à motricité humaine. « Je pense que maintenant nous n’aurons pas trop de difficultés pour avoir de l’eau, sinon nous étions obligés d’aller en ville pour en avoir. Depuis la mise en fonction effective ce matin (mardi 24, ndlr), l’eau coule à flot », a laissé entendre Mariétou Bayili. Selon les précisions de Boureima Napo du service de gestion des ressources en eau, cette pompe a un débit supérieur à 1 m3 par heure. Dans cette zone, il est prévu la construction de 5 forages dont 2 déjà réalisés. A l’issue de la tournée, le directeur de cabinet du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Amidou Zagré, a dressé un bilan satisfaisant dans l’ensemble. A ses dires, les mesures d’urgence allègent les souffrances des populations.
Djakaridia SIRIBIE
Tous les articles d'actualités
.jpg)
