Ouagadougou - L’attaque le 18 mai dernier d’un commissariat de police à Koutoukou (nord) à la frontière avec le Mali, «n’a pas été revendiquée» jusqu’ici, mais la piste djihadiste n’est pas écartée, a déclaré lundi à la presse, le directeur général de la police, Lazare Tarpaga.
Après l’attaque, «il n’y a pas eu de revendications. Mais ça ne nous empêche pas de (penser) qu’il s’agit de l’œuvre de terroristes», à l’instar des attaques djihadistes qui ont fait une trentaine de morts le 15 janvier à Ouagadougou, a estimé M. Tarpaga, lors d’un point de presse qu’il a coanimé avec le ministre en charge de la Sécurité, Simon Compaoré.
En rappel, le 18 mai, trois assaillants arrivés en voiture ont ouvert le feu sur un poste de police situé à l’extrême nord du pays et blessé par balles deux policiers dont l’un est dans un état critique.
Le matériel qui se trouvait à l’intérieur du poste de police a été saccagé et un hangar à moto a été incendié.
Le ministre Compaoré a rassuré que des soins appropriés ont été apportés aux deux blessés, mettant hors de danger leur vie.
Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays de la sous-région est confronté à la menace terroriste.
Des hommes lourdement armés avaient attaqué la mine de manganèse de Tambao, (Nord) avant d'enlever un Roumain chargé de la sécurité des lieux.
En mi-janvier, un couple australien, le Dr Kent Elliott et sa femme, avaient été enlevés précisément à Djibo, à l’extrême nord.
Mme Elliott sera libérée quelques jours plus tard au Niger, alors que son époux est toujours entre les mains de ses ravisseurs.
Le même jour, une attaque terroriste revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a fait une trentaine de morts dans la capitale Ouagadougou.
Fin juin, le poste de douanes de Déou, dans le Nord du Burkina Faso (frontalier avec le Niger et le Mali), avait aussi été attaqué à la Kalachnikov, faisant des blessés.
Agence d’Information du Burkina