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Art et Culture

FESPACO 2017 : Le gouvernement s’investit pour une meilleure représentativité du Burkina Faso
Publié le mardi 24 mai 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Le Burkina et la Suisse ont signé, le 5 avril 2016 à Ouagadougou, deux accords de financement au profit de la culture et de l`essor économique et social burkinabè. Photo : Tahirou Barry, ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme




Le ministre en charge de la culture, Tahirou Barry, a officiellement installé le comité de soutien aux activités cinématographiques et audiovisuelles, le lundi 23 mai 2016 à Loumbila, dans la région du Plateau central.

L’étalon d’or de Yennega pour un cinéaste burkinabè au FESPACO 2017, le gouvernement s’y engage. Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry, a marqué le pas dans ce sens, le lundi 23 mai 2016 à Loumbila, à travers l’installation officielle du comité de soutien aux activités cinématographiques et audiovisuelles de l’année 2016. Créé par arrêté ministériel, ledit comité a pour mission d’examiner les requêtes de financement formulées par les acteurs du cinéma et de l’audiovisuel et de sélectionner les projets qui pourront représenter le Burkina Faso à la 25e édition du FESPACO en 2017. Treize membres constitués de cinéastes, de critiques de cinéma, d’agents du ministère en charge de la culture et des membres d’organisations professionnelles de cinéastes composent cette commission. En installant ces membres dans leur fonction, le ministre Barry a dit obéir à la volonté du gouvernement d’assurer une participation de qualité des cinéastes burkinabè à la prochaine biennale du cinéma africain. La finalité est de déterminer des mécanismes crédibles et objectifs pour guider le soutien du gouvernement aux productions burkinabè, a-t-il soutenu. « Cela va faciliter une présence de qualité des films burkinabè au festival », a assuré Tahirou Barry. Pour ce faire, il a invité les personnes nouvellement installées, au respect des devoirs de professionnalisme, de transparence et de réserve dans l’accomplissement de leur mission. De l’avis du ministre, l’Etat burkinabè a toujours soutenu le cinéma par le biais du Fonds de développement de l’activité cinématographique (FODAC), mais cette année, ce soutien se veut plus efficient.

Favoriser la production de films d’auteur de qualité

Le Directeur général du cinéma et de l’audiovisuel (DGCA), Armel Hien, a relevé que la période de gloire du cinéma burkinabè remonte aux années 70. Depuis la fin des années 90, a-t-il déploré, la filmographie du Burkina Faso ne dispose plus de grand film d’auteur. Cet état de fait a, plusieurs fois, exclu les productions du pays, du palmarès officiel du FESPACO. La stratégie du ministère est donc de favoriser l’excellence, a laissé entendre M. Hien. « Au lieu de donner de petites sommes à une vingtaine de productions, le ministre a décidé qu’on soutienne tout au plus cinq bonnes productions pour représenter valablement le Burkina », a-t-il expliqué. A seulement huit mois de la fête du cinéma africain, le DGCA a, d’emblée, précisé que les projets qui seront sélectionnés devront être en mesure d’être réalisés dans l’intervalle de temps qui reste. Un appel à projet sera lancé pour que les cinéastes ayant des idées de production cinématographique déposent leurs dossiers, a-t-il poursuivi. Les différents scénarios soumis seront examinés et mis en concurrence pour en identifier les plus pertinents. Toutefois, il revient au comité de définir les autres critères de sélection. « C’est la première fois que ce type de comité est mis en place, donc les critères de sélection résulteront de nos travaux », s’est exprimé le président du comité, le cinéaste Gaston Kaboré. Selon ce dernier, leurs différentes expériences seront mises en synergie de sorte qu’il y ait de l’équité entre les projets.
La liste des projets qui bénéficieront du soutien du ministère en charge de la culture sera connue le 27 juin selon le chronogramme de travail du comité. Le Burkina Faso n’a remporté l’étalon d’or de Yennega qu’en 1991 et en 1997, en 24 éditions du FESPACO.

Fabé Mamadou OUATTARA
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