La Commission électorale nationale indépendante du Burkina (Ceni) serait dans "l’impossibilité de tenir" les élections municipales dans trois zones à la date du 22 mai pour des raisons de sécurité, selon son président Me Barthélémy Kéré dans une déclaration samedi.
Selon Me Kéré "toutes les initiatives" ont été prises par la Ceni en vue de pouvoir permettre aux électeurs de choisir leurs conseillers municipaux à Zogoré (Nord), Béguédo (Centre-est) et à Bouroum-Bouroum dans l’Ouest du pays mais "la situation sécuritaire toujours précaire" dans ces localités ne permet pas à la commission de tenir le scrutin à la date indiquée.
Depuis le début du processus électoral des incidents ont été constatés dans ces trois localités.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le siège de la Commission électorale communale indépendante (Ceci) de Bouroum-Bouroum a été incendié par "des individus non-identifiés". Le 12 mai le siège de la Ceci de Béguédo a été vandalisé par des manifestants occasionnant d’énormes dégâts.
A Zogoré "les violences ont mis notre demembrement locale en fuite", a déploré le président de la Ceni Me Barthélémy Kéré accusant "des individus mal intentionnés" de s’en prendre à la commission électorale.
"Face à cette avalanche d’actes d’agression perpétrés tant sur le personnel électoral que sur le matériel, la Ceni a demandé au service de sécurité d’évaluer la situation sécuritaire dans ces localités afin de la situer sur la posibilité ou non d’y organiser les élections municipales dans les conditions requises de sécurité et de transparence", a indiqué Me Kéré qui confie que les conclusions "confirment que la situation est toujours précaire dans ces communes et qu’elle pourrait à tout moment se dégrader au cours de l’administration du scrutin ou lors de la gestion des résultats".
Vu "la situation sécuritaire précaire" la Ceni est dans "l’impossibilité de déployer dans la sérénité le dispositif électoral disponible" dans ces localités, a-t-il précisé.
La Ceni invite "les acteurs concernés, à savoir le gouvernement, les partis politiques et les organisations de la société civile concernés à la recherche urgente de solutions idoines à même de favoriser ultérieurement l’organisation des élections libres transparentes et surtout apaisées dans ces communes".
DZO