Le Burkina prend des mesures pour réduire le nombre d’accidents routiers

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Publié le vendredi 20 mai 2016 | AFP

© aOuaga.com par G.S
Nouveau gouvernement : 5 ministres installés au pas de cours
Lundi 18 janvier 2016. Ouagadougou. Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Alain Thierry Ouattara, a installé successivement dans leurs fonctions les nouveaux ministres en charge de la communication, de la culture, de la santé, de l`économie numérique et celui en charge des transports. Photo : Souleymane Soulama, ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière

Ouagadougou- Le gouvernement burkinabè a annoncé vendredi avoir pris une série de mesures d’urgence pour faire face à la multiplication des accidents routiers qui ont fait, en moins d’une semaine, près de quarante morts à travers le pays.

Selon le communiqué des autorités, ces mesures qui entrent "immédiatement" en application, portent notamment sur la limitation de la vitesse de "tous les cars de transport en commun" et sur "l’interdiction formelle du transport mixte", dans un pays où passagers et animaux voyagent souvent ensemble.

Elles ont été prises à l’issue d’une concertation jeudi entre les ministres des Transports, de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure et les "acteurs du secteur des transports", précise le communiqué.

Le gouvernement annonce également une "tolérance zéro" à l’encontre de la surcharge des véhicules, très courante dans ce pays pauvre d’Afrique de l’ouest où les transports interurbains sont rares.

Le gouvernement a demandé en outre aux acteurs du secteur des transports de "respecter la législation en vigueur et les conventions collectives en ce qui concerne les conditions de travail des chauffeurs".

Les mauvaises conditions de travail des conducteurs d’autocars - salaires bas et irréguliers, surcharges de travail, stress - sont souvent à l’origine de certains accidents, selon de nombreux experts.

Les contrôles routiers vont porter également sur "la conformité entre le véhicule et la visite technique présentée par le chauffeur, la surveillance du stationnement sur les axes routiers".

La police et la gendarmerie ont été chargées de veiller à "l’application rigoureuse de ces mesures".

Au moins 24 personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la route nationale 1 reliant la capitale Ouagadougou à Bobo-Dioulasso (deuxième ville à l’ouest) lors d’une collision entre un autocar et un camion.

La semaine dernière, un autre accident d’autocar dans la localité de Toécé, à 70 km au sud de Ouagadougou, avait fait au moins 15 morts et plus d’une trentaine de blessés.

Les accidents mortels de la route sont légion au Burkina Faso, un pays pauvre enclavé d’Afrique de l’Ouest. Selon les experts, ils sont souvent dus aux erreurs humaines, mais aussi au mauvais état des routes et des véhicules.

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