Réduction des accidents de la route : mesures «énergiques» dont le plombage des cars

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Publié le vendredi 20 mai 2016 | Sidwaya

© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Souleymane Soulama, ministre des Transports, de la mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière

Une délégation gouvernementale a rencontré, le jeudi 19 mai 2016 à Ouagadougou, les responsables des compagnies de transport routier, les organisations professionnelles de transporteurs ainsi que les forces de sécurité. Elle leur a annoncé les mesures gouvernementales pour réduire les accidents sur les axes routiers.

Les accidents routiers sont légion au Burkina Faso et le dernier en date est celui survenu sur l’axe Boromo-Bobo-Dioulasso dans la nuit du 18 mai 2016. Ce dernier a fait vingt-quatre morts et plus de trente blessés graves. Face à ces drames répétitifs qui ne cessent d’endeuiller les populations burkinabè, le gouvernement a décidé du plombage des compteurs des cars de transport et de l’application stricte des règles régissant le transport routier de personnes. Ces mesures ont été annoncées aux transporteurs et leurs organisations professionnelles, le jeudi 19 mai 2016 à Ouagadougou, par une délégation gouvernementale composée du ministre d’Etat en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, ses collègues chargés des transports, Souleymane Soulama et de la communication, Remis Fulgance Dandjinou. « Nous avons tenu à ce que les premiers responsables de toutes les sociétés de transport soient présents, parce que l’heure est grave. Il faut que les hécatombes cessent », a insisté Simon Compaoré après la minute de silence observée en la mémoire des victimes de l’accident survenu la veille. Le ministre d’Etat a déploré que ces incidents dérivent la plupart du temps de l’action humaine. Il a notamment dénoncé la trop grande vitesse des cars de transport sur les axes routiers, le mauvais état de leur pneumatique, les surcharges de passagers ainsi que le transport mixte de personnes, d’animaux et des marchandises. Simon Compaoré a interpellé les différentes parties, y compris les acteurs du transport intra urbain à prendre leurs responsabilités. D’ores et déjà, le gouvernement assume les siennes en prenant ces « mesures énergiques », a déclaré le ministre en charge de la sécurité intérieure. Son collègue, Souleymane Soulama a alors informé les compagnies de transport de la signature imminente d’un arrêté pour régir le domaine et « sévir » contre les cas d’atteinte au code de la route. « Toute compagnie qui ne sera pas en règle verra son agrément suspendu ou retiré, et le chauffeur indélicat se verra dépossédé de son permis de conduire », a-t-il précisé. Le ministre en charge des transports a également annoncé la mise en place d’un comité qui va surveiller le trafic routier inter-urbain et débarrasser les voies des véhicules en panne qui obstruent irrégulièrement la circulation. Pour sa part, le ministre en charge de la Communication, Remis Dandjinou a qualifié «l’imprudence» des compagnies de transport «d’actes inciviques». Des comportements intolérables auxquels l’exécutif a décidé de mettre un terme, a-t-il laissé entendre. Les représentants des compagnies de transport et leurs organisations professionnelles ont tous reconnu la légitimité des décisions gouvernementales. Ils se sont engagés à les respecter scrupuleusement. Qu’à cela ne tienne, l’équipe gouvernementale a martelé sa ferme volonté de sonner le glas des comportements dangereux sur les routes. « L’incivisme n’aura plus droit de cité dans notre pays. Nous allons utiliser une main de fer avec des gants de velours », a conclu Simon Compaoré.

Fabé Mamadou OUATTARA