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© aOuaga.com par Séni Dabo
Me Barthélémy Kéré, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le 5 mai 2016 à Ouagadougou au cours de son message à l`orée de l`ouverture de la campagne électorale pour les élections municipales du 22 mai prochain |
La France a remis, le jeudi 19 mai 2016 à Ouagadougou, un chèque de 200 MILLIONS de F CFA à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cet appui financier vise à soutenir la structure afin qu’elle parachève l’organisation des élections municipales et assure la crédibilité du scrutin.
Il n’y a plus à s’inquiéter quant à la réussite de l’organisation des élections municipales du 22 mai 2016. La France est venue enlever une épine au pied de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en lui accordant un don de 200 millions de FCFA pour le parachèvement du processus. Ce montant destiné à la prise en charge des coordinateurs des Centres communaux de compilation des résultats (CCCR) et des opérateurs de saisis est réparti comme suit : trois quart aux coordinateurs et le reste aux opérateurs. Pour l’ambassadeur de France au Burkina, Jules Thibault, cet appui s’inscrit dans un souci de transparence et de crédibilité et vise notamment à aider la CENI à finaliser l’organisation de ces élections et faire en sorte qu’elles soient un succès dans les 18 000 bureaux de vote. Pour lui, il est important que ce rendez-vous électoral soit un pari gagné comme l’ont été les élections couplées du 29 novembre 2016. Le geste de la France a sans doute donné le sourire à Me Barthélémy Kéré, président de la CENI. Il n’a pas manqué de traduire, au nom du gouvernement et du peuple burkinabè, sa reconnaissance à la France et d’assurer au donateur que l’argent sera utilisé à bon escient. « Le soutien que vous apportez à notre processus électoral répond aux aspirations et aux attentes du peuple burkinabè et il nous revient d’en faire le bon usage attendu afin de créer les conditions de l’acceptation des résultats par tous », a souligné Me Kéré. Il a d’ailleurs rappelé que ce n’est pas la première ni la dernière fois non plus, que la France vient au secours du peuple burkinabè. Le succès des élections passées est, selon lui, à mettre à l’actif de la contribution française. L’enveloppe de 500 mille euros qu’elle avait reçue à l’occasion, a contribué à la mise en place de la plateforme électronique de traitement et de transmission des résultats. C’est ce qui a d’ailleurs permis, a-t-il noté, de publier les résultats provisoires en 24 heures et d’assurer du même coup la crédibilité du scrutin. Selon Jules Thibault, le Conseil d’Etat a bénéficié de la part de son pays, 100 millions de F CFA et le projet Fasomédia 65 millions de F CFA pour ces élections municipales. Tout cela pour un seul objectif, à savoir la consolidation des acquis démocratiques. « Nous souhaitons tous que le succès démocratique du Burkina Faso se confirme et que ces élections municipales soient transparentes, apaisées et aux résultats incontestables », a indiqué le diplomate français. Il est vrai que le geste est venu à quelques jours du scrutin, mais à point nommé car il coïncide avec la phase de mobilisation, de recyclage et de déploiement des administrateurs et coordinateurs des Centres communaux de compilation des résultats. L’ambassadeur Thibault a souhaité que chaque acteur joue sa partition de sorte que le vote se déroule bien.
Ouamtinga Michel ILBOUDO
Omichel20@gmail.com
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