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© L`Observateur Paalga par DR
Attaque du poste de Koutougou : 2 policiers blesses, des motos incendiées |
Deux policiers blessés dont un grièvement et une dizaine de motos incendiées, c’est le bilan de l’attaque du poste de police de Koutougou survenue dans la nuit du mardi 17 mai 2016 aux environs 20h 30 mn.
C’est aux environs de 20H 30 que des individus armés non identifiés ont attaqué le poste de police de Koutougou situé à 140 km de Djibo au Nord et à une quarantaine de kilomètres de la frontière du Mali, blessant deux policiers en faction dont un grièvement et incendiant des motos. Le blessé a été évacué d’urgence au CMA de Djibo avant d’être transféré à Ouagadougou par l’hélicoptère. Selon le directeur provincial de la police nationale de Djibo, Ousmane Zongo, j’ai été informé d’une attaque en cours au poste de police de Koutougou à 20 h 30 et nous nous sommes rendus sur les lieux. Nous avons mis trois heures à rallier Koutougou. A notre arrivée, ils étaient partis. Selon certains témoins, les assaillants sont arrivés à bord d’un véhicule et de motocyclettes. Ils étaient au nombre d’une dizaine, armés de fusils automatiques de type kalachnikov. A leur arrivée, ils ont ouverts immédiatement le feu sur les agents qui ont riposté comme ils pouvaient. L’attaque a duré environ une heure et demie, a-t-il indiqué. Après leur forfait, ils se sont enfuis en direction de la frontière malienne. Les éléments de la police, de la gendarmerie et de l’armée ont mené conjointement une opération de ratissage dans la nuit, mais sans succès, les assaillants courent toujours, a-t-il ajouté. Pour Cissé Idawa, habitant de la localité, dès que les tirs ont retenti, la population a commencé à quitter le village. Personne n’a voulu savoir ce qui se passait au niveau de la police, et en une demi-heure, le village s’est vidé de ses habitants. « J’ai enfermé ma famille dans la maison et je suis resté dehors. «Tout en priant Dieu, je voyais les balles qui déchiraient le ciel» a- t-il affirmé avant d’ajouter ; «Ces genres d’attaque ne sont pas fréquentes dans ces zones, car les assaillants n’ont rien emporté comme bien, et cela laisse croire que ce sont des Touaregs, c’est eux qui agissent de la sorte ». Il n’est pas le seul à penser que cette action est celle de djihadistes ; ainsi, bon nombre de nos interlocuteurs nous ont affirmé ceci : le haut-commissaire, Mohamed, et les responsables de la sécurité qui sont allés consoler les populations meurtries les ont invitées à plus collaboration. « Seules vous pouvez nous sortir de cette ornière », a-t-il dit.
Harouna Abdoulaye Nass
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