En décembre 2011, les acteurs du Réseau africain des jeunes pour la lutte contre le Sida (défunt RAJS) se sont rencontrés pour donner un autre visage au réseau après 10 ans d’existence. Il s’agissait pour les pères fondateurs d’impulser davantage de dynamique aux activités du réseau en faisant la place à d’autres acteurs plus jeunes. Pour l’essentiel, le RAJS a été restructuré et un Conseil d’administration a été mis en place. Il regroupe les personnes ressources du réseau qui a pris désormais l’appellation Réseau africain jeunesse santé et développement au Burkina Faso (RAJS/BF) avec Bagnomboé Bakiono comme président du Conseil d’administration.
Le bureau du Conseil d’administration du RAJS/BF intervient essentiellement pour les grandes orientations et les stratégies à mettre en place. Un secrétariat exécutif a été crié. Il est dirigé par un jeune dont l’âge doit être compris entre 18 et 35 ans.
Selon le PCA du Réseau, M. Bakiono, la réorganisation opérée par la structure vise à montrer aux jeunes qu’ils ne doivent pas envisager leur avenir sans leur participation : « Le jeune doit être un acteur et un véhicule de changement ainsi que de valeurs positives. Le mouvement, l’action qu’il crée est l’espoir qu’il donne à sa communauté.
On doit voir des jeunes qui se posent la question qu’est-ce que je fais pour mon pays au lieu de se poser la question qu’est-ce que mon pays fait pour moi ? ».
C’est donc dire que le RAJS/BF poursuit ses activités liées à la promotion de la santé des jeunes ; la participation citoyenne des jeunes ; et l’éveil et d’éducation en matière de leadership dans le cadre de son plan quinquennal 2011-2015 qui est mis en œuvre par le secrétaire exécutif.
Parmi ses activités, on peut citer l’organisation de « talent de jeunes » qui permet de valoriser le potentiel artistique et culturel des jeunes avec un discours axé sur les grossesses non désirées et les paternités précoces. Il en va de même pour le projet de promotion des 6 pratiques essentielles familiales réalisé dans la région du Centre-Nord (Namentaga, Sanmatenga, Bam) qui permet d’éduquer les jeunes à développer des aptitudes d’hygiène en vue d’améliorer et de prolonger leur espérance de vie.
Les centres de référence pour jeunes ont été créés dans 8 villes du Burkina pour permettre aux jeunes de faire des consultations médicales dans ces centres avec un personnel formé à l’approche jeune et donc plus apte à résoudre leurs problèmes de santé.
On peut noter également le projet de distribution à base communautaire de préservatifs et d’intervention en matière de planning familial qui s’étend sur 20 provinces du Burkina…
Le RAJS/BF poursuit donc son chemin d’éveil des consciences et de sensibilisation des jeunes. Et dans un contexte où les financements se font de plus en plus rares, le PCA a lancé un appel à l’endroit de l’ensemble des partenaires du réseau afin que les jeunes ne se sentent pas délaissés.