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Journée de protestation nationale de l’opposition: Elle finit en queue de poisson à Ouaga
Publié le samedi 6 juillet 2013   |  L’Hebdomadaire


Mise
© aOuaga.com par A.O
Mise en place du Sénat: l`opposition dans la rue pour une grande journée de contestation
Samedi 29 juin 2013. Ouagadougou. Des dizaines de centaines de marcheurs à la place de la Nation pour protester contre la mise en place du Sénat et contre la vie chère sur toute l`étendue du territoire national


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Le grand rassemblement de l’opposition qui s’est tenu le samedi 29 juin à Ouagadougou s’est terminé en queue de poisson. Les organisateurs, n’ont pas été capables de bien contrôler les participants. L’opposition qui voulait un succès total pour sa première grande manifestation contre la politique du gouvernement après les dernières élections, est sortie déçue de la tournure que la manifestation a prise à Ouaga conduisant les forces de l’ordre à faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. La preuve d’une mauvaise organisation de la manifestation  ?


A huit heures, moment indiqué pour le rassemblement à Ouagadougou, la place de la Nation était encore vide. Les organisateurs s’activaient à faire les derniers réglages avant l’arrivée des manifestants. A 8 h 30 quelques manifestants commençaient à envahir la place.

Le DJ du jour balance de la musique engagée « l’Afrique en a marre » de Tiken Jah Fakoly. Le public se mis à danser. Très rapidement la place est bondée de monde. A 9h, la première vague des leaders politiques fait son entrée.

Zéphirin Diabré, Saran Sérémé/Séré, Me Bénéwendé Sankara, Philippe Ouédraogo, Emile Paré, Norbert Michel Tiendrébéogo, etc. Le meeting peut alors commencer avec des discours qui dramatisent la situation nationale. Le Sénat est ainsi peint en noir avec une dénonciation de l’éventuelle modification de l’article 37.

Très préoccupés par leurs discours bien appréciés par les manifestants, en majorité des élèves et des étudiants, nos opposants ont oublié de bien insister sur l’itinéraire de la marche. Conséquence, la majorité des manifestants ont emprunté le chemin le plus court. Celui qui va de la place de la Nation, passant par la SONABEL, la Maison du peuple jusqu’au rond-point des Nation unies.

L’autre moitié des manifestants est passée par la BCEAO, la Bourse du travail, la Cathédrale, l’avenue Kwamé N’Krumah pour rejoindre le rond-point des Nations unies. Ce dernier itinéraire est celui emprunté par les leaders de l’opposition.

Leur arrivée, les marcheurs qui avaient emprunté le plus court chemin et qui brûlaient d’impatience d’en découdre avec les forces de l’ordre ont bousculé les barrières de la police avec des jets de pierres sur les policiers.

L’envoyé du Premier ministre qui était venu pour recevoir la lettre des manifestants était obligé de rebrousser  chemin. La barrière avait cédé et des manifestants avaient envahi les lieux pour poursuivre la marche au-delà de la zone déclarée de haute sécurité. La police après un moment d’hésitation va user de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Des politiciens prêts à tout

A écouter les leaders de l’opposition à cette journée de protestation, on se rend compte que pour atteindre leurs objectifs, ils sont prêts à tout. Cette conception de la politique est dangereuse pour la paix sociale.

Au demeurant, cette journée du 29 juin a révélé les difficultés des organisateurs à encadrer les manifestants à Ouagadougou.

C’est vrai qu’en politique tous les coups sont permis, mais il faut savoir à quel moment les placer. Malheureusement, l’opposition burkinabè est comme frappée d’une cécité politique les empêchant de voir et d’apprécier les situations à leur juste valeur.

En effet, sur la création du Sénat, leur protestation est bien tardive. La Constitution modifiée en juin 2012 prévoit le bicaméralisme. Ne pas mettre en place le Sénat serait anti-constitutionnel.

Kibsa KARIM
Communiqué du service d’information du gouvernement (SIG)

Le samedi 29 juin, à l’appel du chef de file de l’opposition politique (CFOP), des manifestants dont le nombre variait de quelques dizaines (Dédougou, Kongoussi, Kaya, Banfora, Fada, Kombissiri, Pô, Boussé, Titao, Koupéla, Yako, Gaoua) à quelques centaines (Koudougou, Ouahigouya, Dori, Bobo, Ouagadougou) ont mené différentes actions allant des sit-in (Titao) aux marches en passant par des parades à motos (Koupéla) pour exiger du gouvernement le retrait de la loi portant mise en place de la deuxième chambre du Parlement ( Sénat) ainsi que de meilleures conditions de vie, de travail et d’études pour les salariés, étudiants et populations.

Encadrés par les forces de l’ordre et les services d’ordre du CFOP, ces manifestants se sont exprimés dans le calme et dans le respect de l’ordre dans les différentes villes qui ont connu des manifestations sauf à Ouagadougou où quelques manifestants, qui ont réussi à déjouer la vigilance des services d’ordre du CFOP, ont tenté de s’en prendre aux forces de l’ordre stationnées au Rond point des Nation unies.

Après avoir terrassé les barrières, ces manifestants visiblement surexcités voulaient en découdre avec les forces de l’ordre en violation des consignes données et constamment répétées par les services d’ordre du CFOP avant et pendant la marche.

Pour ne pas se laisser déborder, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les repousser.

Ces lacrymogènes ont eu pour effet de les faire replier précipitamment, provoquant quelques blessés légers dans leurs rangs. Des blessés qui ont vite été pris en charge par les équipes des sapeurs- pompiers. Constatant que les forces de l’ordre n’exerçaient pas de poursuite, ces manifestants agressifs se sont mis à se réorganiser avec des projectiles pour revenir à l’assaut des positions des forces de l’ordre.

Informé, le service d’ordre de la marche s’est rapidement déployé pour les contenir et les ramener à la marche qui s’est poursuivie sans d’autres incidents pour s’achever comme prévu par un meeting à la Place de la Nation.

Selon les constatations faites par les forces de l’ordre et les cas enregistrés dans les formations sanitaires habilitées à gérer ces genres d’urgences, le bilan est le suivant :

Au CMA du secteur 30 : deux (02) femmes et un (01) jeune homme admis pour des maux de hanche et des blessures légères aux pieds soignés et libérés ; Au niveau du CHUN Yalgado Ouédraogo : quatre (04) blessés légers soignés et libérés dont un caméraman de la RTB qui a fait sa crise d’asthme suite à l’inhalation des gaz lacrymogènes.

Un (01) étudiant ayant reçu des éclats au ventre probablement liés à l’usage de grenades lacrymogènes sans gravités était toujours en soin dans la soirée de samedi.

On n’a enregistré aucun blessé par balles et aucune perte en vie humaine ; les forces de l’ordre ayant fait preuve de professionnalisme et n’utilisant que des armes conventionnelles de maintien de l’ordre.

Le SIG

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