Rue Ousmane Sibiri Ouédraogo : ces fils électriques qui pendent sur nos têtes

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Publié le mercredi 18 mai 2016 | L`Observateur Paalga

La rue Ousmane Sibiri Ouédraogo est celle située au côté Nord de la grande mosquée de Ouagadougou et passant devant le siège de L’Observateur Paalga. Le trafic n’est déjà pas très aisé en temps normal sur cette fameuse rue commerçante, et il est davantage plus compliqué lorsqu’y survient une panne d’un véhicule quelconque. La semaine passée, les esprits y étaient surchauffés comme cela est assez courant. La raison, une grue mobile après avoir arraché des fils électriques a littéralement obstrué pendant de longues heures le passage, obligeant les riverains et les autres usagers à faire de grands détours. Le moins qu’on puisse dire est que le conducteur de cet engin lourd n’a pas du tout été inspiré.

Comment peut-on se hasarder à un moment de grande affluence dans ce couloir au volant d’une telle machine hors gabarit ? Le Code de la route a pourtant prévu des dispositions spéciales applicables à la circulation des matériels et engins de travaux publics et à certains engins spéciaux. Notre conducteur était-il au courant que son attelage n’est pas autorisé à emprunter une route affectée au transport de marchandises et de personnes ? Tout semble indiquer le contraire. Le mal est fait et au moment où nous tracions ces lignes, les fils de la SONABEL décrochés pendaient toujours dans la rue, constituant un autre danger potentiel, vue la fréquentation de la zone.

Les fils électriques ont peut-être subi des éraflures. Les services compétents de la nationale de l’électricité sont donc invités à remettre les choses en place pour éviter l’insécurité aux populations. Au-delà de cette situation vécue dans la rue ci-dessus indiquée, il importe d’attirer l’attention de certains transporteurs abonnés aux surcharges qui décrochent également des câbles de la SONABEL sur leur passage, créant de sérieux désagréments pour les autres. Dans une ville comme Ouagadougou où le désordre se conjugue au quotidien, chacun doit se laisser guider par la discipline. La vie en communauté s’en trouvera nettement améliorée.

Alerte !!!

Circulation à Ouaga

Des feux tricolores mal orientés

C’est bien connu, le feu de circulation routière est un dispositif permettant la régulation du trafic routier entre les motocyclistes, les automobilistes et les piétons. Il rend d’énormes services aux citadins même si, sous nos tropiques, il a tendance à être un simple objet décoratif dans le vaste paysage urbain. A beaucoup de carrefours de la capitale burkinabè, les feux tricolores sont parfois l’objet de dysfonctionnement dû à des facteurs comme les coupures d’électricité. Une situation qui ne facilite pas la circulation, déjà affectée par des comportements hautement inciviques. Certains l’ont sans doute remarqué.

A de nombreuses intersections de la ville, des feux tricolores sont mal orientés, déroutant de ce fait les usagers qui se retrouvent la plupart du temps surpris. C’est par exemple le cas sur l’avenue Bassawarga, à hauteur du marché en bordure de voie après l’échangeur de l’Ouest, en allant vers Bobo-Dioulasso et du côté de la circulaire, précisément au niveau de l’ONG AMPO. Dans ces conditions un accident est vite arrivé et bonjour les dégâts. Pour une sécurité routière déjà en mal, il urge de réorienter lesdits équipements dans la bonne direction.

Se faire percuter parce qu’on n’aurait pas respecté un feu rouge donne lieu à un autre débat, mais il serait inadmissible de subir un accident du fait de la confusion provoquée par les installations tricolores. La municipalité et la SONABEL, qui ont en charge la gestion de ces équipements spécifiques, doivent tout mettre en œuvre pour leur bon suivi et leur bonne maintenance pour n’avoir pas à être accusées de laxisme.

SOS !!!

Contre l’incivisme

Et si on passait à une vitesse supérieure ?

Le vendredi dernier, l’assistant de police stagiaire, Rasmané Doussoungou a rendu l’âme des suites de ses blessures, après avoir été renversé par un usager de la route qui n’a pas marqué l’arrêt au feu rouge. A l’issue de son inhumation intervenue le même jour au cimetière de Sondogo, le ministre en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, qui s’est dit très choqué, a confié en substance à la presse que dans les jours à venir il serait demandé au cours d’une réunion à la police et à la gendarmerie «de ne pas baisser les bras, mais de redoubler d’efforts et de faire ce qu’elles doivent faire…».

Sans trop présager de ce qui se cache derrière les propos du ministre, il faut dire que le moment est venu de bander véritablement les muscles contre ceux-là qui foulent aux pieds les dispositions réglementaires en vigueur, au point de mettre continuellement en danger la vie de leurs congénères. Il faut sévir contre l’incivisme pendant qu’il est encore temps, si on ne veut pas aboutir à une situation irréversible. L’autorité de l’Etat doit s’imposer et c’est ici et maintenant. Simon Compaoré l’a dit lui-même : «Les feux tricolores et les panneaux de stop sont faits pour être respectés. C’est pour sécuriser tout le monde».

Comment se fait-il donc que l’on continue d’être très souple avec des indisciplinés qui se croient tout permis et intouchables ? Le même ministre Compaoré sur le même sujet confesse : «Qu’on soit tous d’accord que dans la vie de tout un chacun, même dans la cellule familiale, il faut quelque fois des corrections. A fortiori lorsqu’il s’agit du respect de la loi, on ne badine pas». Ils sont où les sanctions contre les hors-la-loi ? Les honnêtes citoyens ont trop attendu et brûlent d’impatience de voir enfin les discours faire place à des actes concrets. Il se susurre que des mesures sont en gestation au département de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure. Vivement donc qu’elles voient rapidement le jour afin de restaurer l’autorité de l’Etat tant bafouée. Tout le monde y gagnera.