Me Kéré aux agents électoraux : "Soyez neutres et impartiaux !"

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Publié le mercredi 18 mai 2016 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par A.O
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a donné le top de départ, le 18 avril 2016 à Ouagadougou, à des formations sur la gestion des conflits électoraux au profit des acteurs de ses démembrements et de journalistes. Photo : Me Barthélémy Kéré, président de la CENI

Le 17 mai 2016, à cinq jours des élections municipales, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé une visite de presse de ses stands de communication et centres de formation des membres de bureau de vote à Ouagadougou. Au cours de cette sortie le président de la CENI a invité ses collaborateurs à faire mieux pour les élections du 22 mai. Il les enjoint d’ailleurs à être neutres et impartiaux comme le stipule la déontologie de l’agent électoral. Aux partis politiques en lice, il les exhorte à développer la force de l’argument et non l’argument de la force. Il est également revenu sur la situation de Zogoré et de Béguédo.

La Commission électorale nationale indépendante a réussi le pari des élections du 29 novembre passé. Loin de dormir sur ses lauriers, elle s’active pour la dernière échéance électorale. Et ce, à travers le recyclage des membres de bureau de vote et l’ouverture des stands de communication dans les 13 régions du Burkina. Les stands de communication de la CENI ont pour mission de donner l’information électorale à la population. La tournée avec la presse, ce mardi 17 mai, a concerné le stand de communication de Rood-Woko et les centres de formation des membres de bureau de vote de l’arrondissement 4. Au premier lieu, un jeune homme et une jeune fille sous une tente de fortune couvertes d’affiches du REN LAC et de l’ASCE, s’occupent de l’animation. On peut lire les messages suivants « ne vend pas ta voix » ou « non à la fraude ». Sur l’engouement de la population, l’un des animateurs, Roger Nanéma répond. « Il y a peu d’affluence pour le moment ».

La mission des stands de communication de la CENI est d’inviter les populations à sortir accomplir leur devoir citoyen et surtout de faire comprendre aux électeurs, comment voter et la particularité de cette élection dite de proximité. Aussi les animateurs aident les électeurs gratuitement à retrouver leur bureau de vote à travers le système SMS de la CENI. Pour le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, il s’agit également d’appeler les jeunes, les filles, les femmes et les hommes à promouvoir l’apaisement du scrutin. « Il faut développer plus la force de l’argument et non l’argument de la force », a-t-il ajouté.

En effet, la CENI a relevé le défi de l’organisation des élections couplées du 29 novembre. Pour celles à venir, elle compte faire mieux. C’est ainsi qu’elle procède à un recyclage des membres de bureau. Après avoir fait le tour, le président de la CENI se dit satisfait et rassuré. « Nous sommes rassuré, à partir du moment où les mêmes causes produisent les mêmes effets, on pourrait obtenir un meilleur résultat pour le scrutin du 22 mai ». Selon ses dires, il est plutôt passé les encourager que de contrôler le travail qui est fait par les formateurs.

« Si on vous a reconduit c’est pour que vous fassiez un bon travail. Il faut faire mieux qu’en novembre. Restez neutres et impartiaux le jour des élections », c’est ce message qu’il a laissé aux membres de bureau de vote en formation dans l’arrondissement 4.

Lévi Constantin Konfé

Encadré

Me Barthélemy Kéré à propos de Béguédo et de Zogoré

C’est vrai, on a constaté dans quelques endroits des difficultés. Mais il faut garder raison. Nous avons plus de 9000 circonscriptions électorales. Si dans quatre ou 5 il y a quelques difficultés, il ne faut pas crier à la catastrophe. Bien entendu le mieux c’est que ce soit violence zéro. Actuellement, nous ne sommes pas particulièrement inquiets. Il y a des points pour lesquels nous savons qu’il y a des difficultés et que nous suivons avec la plus grande attention. Vous avez Béguédo. Sur le terrain, nos agents électoraux sont partis.

On a eu des difficultés avec les gens au point que la CECI a été saccagée. Les points focaux violence qui sont sur place là-bas nous disent que certains citoyens se promènent avec des coupe-coupe. Dans ces conditions, nous n’avons aucun intérêt à rassembler les gens pour les mettre en affrontement. Pour Béguédo, nous espérons qu’avec les discussions que nous avons avec les partis politiques qui sont présents là-bas, ils feront l’effort de s’assumer pour que les conditions s’améliorent de façon fondamentale. Si la situation ne s’améliore pas, nous serons obligés de ne pas y déployer nos agents électoraux ; donc il n y aura pas d’élection. La CENI ne prendra pas la responsabilité de travailler dans n’importe quelle condition.

A Zogoré, une décision de justice a dit de réceptionner les dossiers du MPP. La population s’est opposée à cela. La classe politique que j’ai interpellée plusieurs fois pour pouvoir procéder à la validation de ces dossiers n’a pas répondu jusqu’à présent à notre appel. Nous n’avons pas été à même, à Zogoré, d’établir le bulletin unique. Sans le bulletin, il n’y aura pas d’élection donc à Zogoré, et ça c’est une réalité. Cela est indépendant de la volonté de la CENI car la base sur laquelle nous travaillons est celle d’un Etat de droit.