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Transition vers une économie verte au Burkina : la réflexion est engagée pour trouver une solution idoine pour y parvenir
Publié le mercredi 18 mai 2016  |  AIB




Koudougou - Le secrétaire permanent du conseil national du développement durable (SP/CONEDD) en collaboration avec la direction générale de l’économie verte et du changement climatique (DGEVCC) a organisé le 13 mai 2016 à Koudougou, une session de formation sur la transition vers une économie verte au Burkina Faso. Une session d formation qui avait pour Objectif de trouver des solutions appropriées aux problématiques environnementales et de développement durable en faveur de notre pays.

La transition vers un nouvel ordre économique appelé « Economie verte » a été placée au centre des discussions de la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable (Rio+20) de 2012. Un concept qui a été reconnu comme un outil de développement durable au cours de cette Conférence. C’est dans cette même lancé que le Burkina Faso en 2010 a adopté un plan décennal d’action sur les modes de consommation et de production durables, et le lancement officiel du concept «d’Economie Verte» dans le cadre du projet Initiative-Pauvreté-Environnement. C’est à travers l’engouement autour de ce concept qu’a été organisé à Koudougou la session de formation co-présidée par le directeur général de l’économie verte et du changement climatique (DGEVCC) Lamine Ouédraogo et le représentant du secrétaire permanent du conseil national du développement durable (SP/CONEDD).

Elle a regroupé des représentants des départements ministériels, la société civile, des collectivités territoriales, du secteur privé et des régions. L’objectif global de cette session est de contribuer au renforcement des capacités des acteurs à travers une meilleure appropriation des concepts et une amélioration de leurs capacités d’analyse des possibilités, opportunités et des défis pour la promotion de l’économie verte au Burkina Faso.

Les travaux se sont déroulés essentiellement en plénière suivies des échanges à travers notamment une projection de films vidéo sur des actions relatives à l’économie verte. Trois communications assurées respectivement par le département des politiques de développement durable du SP/CNDD, la direction générale de l’économie verte et du changement climatique et la direction du développement durable de la commune de Ouagadougou ont été les principaux points développés au profit des participants à l’atelier de Koudougou.

Des visites guidées sur des expériences porteuses en matière d’économie verte; telles l’irrigation goutte à goutte à base du solaire ; la promotion construction durable sur le site des sinistrés ; la gestion des déchets ; etc., étaient également au programme de l’atelier. Il s’est agi d’abord de façon spécifique de développer les concepts de l’économie verte et mettre en évidence les défis et les opportunités dans les secteurs de l’économie nationale (la construction, l’énergie, les déchets, l’emploi, etc.) mais également les liens avec la réduction de la pauvreté, la croissance inclusive et l’adaptation au changement climatique.

Ensuite, il a été question d’améliorer les capacités d’analyse des possibilités et des défis pour la promotion d’une économie verte propice à l’intégration sociale des acteurs nationaux. Les résultats attendus au sortir de l’atelier de Koudougou sont aussi importants les uns que les autres. En effet, il s’agira de contribuer au renforcement des capacités des acteurs à travers une meilleure appropriation des concepts et une amélioration de leurs capacités d’analyse des possibilités et opportunités ainsi que les défis à relever pour la promotion de l’économie verte au Burkina Faso.

En réalité, le contexte de ce projet est très pertinent à en croire M. Lamine Ouédraogo, directeur général de l’économie verte et du changement climatique à l’ouverture de l’atelier. Selon lui, le schéma de développement et de croissance actuel qui épuise le stock de richesse naturelle nationale et mondiale, souvent de manière irréversible, nuit au bien-être des générations actuelles et placera les générations futures devant des risques et des défis considérables.

C’est pourquoi le Burkina Faso conscient de l’enjeu, s’est engagé à promouvoir l’économie à faible émission de carbone depuis 2010 et a adopté son plan décennal d’action sur les modes de consommation et de production durables. Aussi, en 2012 le rapport national sur le développement durable (1992-2012) a formulé une forte recommandation pour la promotion de l’économie verte, les agendas 21 locaux, les emplois verts décents, et la prise en compte des liens pauvreté–environnement dans la planification nationale et décentralisée.

Cette prise en compte de l’économie verte a été confortée par la quatrième conférence du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable (CONEDD) en décembre 2013 en plaçant les opportunités offertes par l’économie verte au centre des réflexions. Dans cette même lancée et sous la houlette de Monsieur le Premier ministre, le Burkina Faso a été retenu pour bénéficier d’un appui dans le cadre du partenariat pour l’action en faveur d’une économie verte (PAGE). Le PAGE est un programme sur sept ans qui a été initié en réponse à l’appel de la conférence de Rio+20 pour soutenir les pays souhaitant poursuivre leur transition vers une économie verte comme voie pour la réalisation du développement durable et de l’éradication de la pauvreté.

C’est dans le souci de jeter les bases de réflexions et de concertations autour de la transition nationale vers l’économie verte que l’atelier de Koudougou a été organisé. Au sortir donc de cet atelier, les participants devront se comporter tous en ambassadeurs de l’économie verte au Burkina Faso.

François KABORE

Clauris SANA (stagiaire)
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