Coupures intempestives d’eau à Ouagadougou

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Publié le mardi 17 mai 2016 | Sidwaya

© Ministère par D.R
En plus de la distribution alternée de l`eau à Ouagadougou, l`Office national de l`eau et de l`assainissement (ONEA) déploie des citernes d`eau pour disponibiliser davantage le précieux liquide en ces temps de pénurie

L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) a visité, le vendredi 13 mai 2016, à Nagrin et à Sandogo, quartiers périphériques de Ouagadougou, des postes d’injonctions d’eau et des forages en réalisation, afin de soulager les peines des populations.

Les quartiers Nagrin et Sandogo sont des zones périphériques dont les populations sont confrontées à un manque criant d’eau. Passer trois jours, voire une semaine sans que les tuyauteries de la nationale de l’eau ne ‘’crachent’’ ce précieux liquide est le calvaire que vivent les habitants quotidiennement. Le vendredi 13 mai 2016, les responsables de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) ont sillonné ces quartiers avec les hommes de médias pour constater de visu, les réalisations faites dans le cadre du programme d’urgence du gouvernement en vue de remédier à cette pénurie d’eau. A Nagrin, ce sont au total quatre forages d’une capacité de 588 m3 qui alimentent tous les habitants par jour. Le point d’injonction d’eau visité a un débit de 15m3/h, soit un débit maximum de pompage de 210 m3 par jour qu’on injecte directement dans le réseau. Selon les techniciens de l’eau, le château de Nagrin approvisionne toute la zone et cinq à six MILLIONS de litres de ce précieux liquide sont consommés quotidiennement par la population mais cela est insignifiant, raison pour laquelle, à les entendre, il y a eu la réalisation de ces postes d’eau supplémentaires. « Avec les forages complémentaires, nous arrivons à couvrir déjà le déficit qui était accentué et d’ici le mois de juin, nous pensons que tout rentrera dans l’ordre», ont-ils affirmé. Après Nagrin, le cap a été mis sur le quartier Sandogo.

Soulager, de façon
définitive, les populations

Dans cette périphérie, les agents de l’ONEA sont à la recherche d’eau potable à travers la réalisation d’un forage qui devrait être équipé par une motricité humaine. Mais avant, c’est une population toute joyeuse que nous avons rencontrée sur le site. Le porte-parole des habitants de cette localité, Issa Koanda a exprimé toute sa gratitude à la nationale de l’eau, qui a pensé à les équiper de ce dispositif. « Il n’y a qu’une seule fontaine dans cette zone et avec ce nouveau forage, nos femmes seront soulagées, elles ne vont plus parcourir des kilomètres à la recherche de l’eau », s’est-il réjoui. En plus des mesures prises par le gouvernement à travers la distribution alternée d’eau dans les villes, le directeur régional de l’ONEA/Ouaga, Saïdou Kafando, a signifié qu’il y a toujours des zones qui connaissent des difficultés et dix autres forages seront réalisés dans l’urgence. Quant à cette distribution d’eau dans les zones en carence, M. Kafando a précisé qu’elle obéit à des règles pour assurer la sécurité et la santé des populations. En effet, avant que les citernes ne soient remplies, l’ONEA s’assure qu’elles ne sont pas polluées par d’autres produits toxiques. « Une fois que la citerne est pleine, nous procédons à une désinfection supplémentaire pour pouvoir préserver l’eau pendant toute la durée du séjour dans la citerne avant distribution», a-t-il expliqué. Et de poursuivre qu’il y a des personnes, qui procèdent également à des distributions d’eau par citernes dans certains quartiers. « J’attire l’attention des populations pour qu’elles soient vigilantes car il y a des macarons ONEA sur nos citernes qui les distinguent des autres citernes. Notre structure n’est pas associée à cette opération et en plus, nous mettons même en doute la qualité de cette eau distribuée », a prévenu M. Kafando. Selon Lassina Cissé, du service d’exploitation et maintenance de l’ONEA, les postes d’injonctions d’eau de Bassinko sont de 518m3 par jour et 294m3 sur le site de Yagma.

Il a précisé qu’il y a environ 57 forages dans la ville de Ouagadougou déjà fonctionnels. A ce nombre, s’ajoute ce que produisent les stations de Paspanga et de Ziga. « Dans les jours à venir, nous irons au-delà de ce nombre pour soulager un tant soit peu, les populations des zones périphériques», a-t-il rassuré. L’ensemble de toutes ces opérations sont financées par le gouvernement burkinabè à hauteur de plus d’un milliard 200 MILLIONS de F CFA.

Afsétou SAWADOGO