Ce communiqué du MBDHP est relatif à la mort vendredi d’un policier qui avait été renversé quelques jours plus tôt par un usager de la route.
« C‘est avec tristesse et indignation que le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) a appris le décès des suites de ses blessures, ce 13 mai 2016, de l’Assistant de Police stagiaire Rasmané DOUSSOUNGOU, volontairement et sauvagement percuté le 10 mai 2016 par un individu, toujours en cavale, alors qu’il était en mission de régulation de la circulation.
En ces moments particulièrement douloureux, le MBDHP présente ses condoléances à la famille du défunt, ainsi qu’à la grande famille de la Police nationale et leur témoigne sa sincère solidarité.
Voilà un énième acte malheureux, qui vient ajouter aux calvaires, multiples et multiformes que vivent des éléments de forces de défense et de sécurité dans l’exercice de leurs missions.
La récurrence de tels actes de violence, parfois gratuits, dont sont victimes des éléments des forces de défense et de sécurité inquiète et surtout interpelle non seulement les gouvernants, mais aussi les gouvernés.
Sur ce meurtre, horrible, de l’Assistant de police stagiaire Rasmané DOUSSOUNGOU, le MBDHP tient particulièrement à souligner, avec force, que la jouissance par tout citoyen de ses droits et libertés ne saurait lui conférer, en aucun cas, le droit de commettre un acte criminel aussi abominable, consistant ici à ôter de manière lâche, gratuite et odieuse la vie d’autrui, de surcroit, un agent de police en mission.
C’est pourquoi le MBDHP, fidèle à sa triple mission de promotion, de protection et de défense des droits de l’homme :
– condamne avec la plus grande fermeté le meurtre de l’Assistant de police stagiaire Rasmané DOUSSOUNGOU;
– invite instamment les autorités à tout mettre en œuvre pour rechercher, appréhender, juger et punir le meurtrier de l’Assistant de police stagiaire Rasmané DOUSSOUNGOU à hauteur de son acte criminel ;
– invite les populations à une autodiscipline citoyenne et responsable, dans le respect des droits et libertés de l’autre ;
– appelle les autorités à plus de fermeté dans la sanction des infractions flagrantes et délibérées à la réglementation de la circulation, tant en agglomération qu’en rase campagne (non-respect des feux tricolores, surcharges, excès de vitesse, etc.) ;
– interpelle les autorités politiques, afin qu’elles améliorent sérieusement sur les conditions de travail des éléments des forces de défense et de sécurité ;
– invite ses militants et sympathisants à contribuer à toute œuvre d’éducation et de sensibilisation des populations, qui pourraient contribuer à une jouissance et à un exercice bien compris des droits et libertés du citoyen.»