Le gouvernement burkinabè a diligenté un recensement biométrique des agents de l’Etat de 2012 à 2014.L’objectif global de cette opération vise la maitrise des effectifs des agents de la fonction publique, en vue d’une adéquation des dépenses de personnel du budget de l’Etat. Il s’agit aussi de contribuer au respect par le Burkina Faso, des critères de convergences de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine(UEMOA), notamment celui destiné à consacrer au maximum, 35% des recettes fiscales aux salaires. Le ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Vincent Zakané dont le département a assuré le recensement biométrique, a organisé une conférence de presse le lundi 21 juillet 2014 à Ouagadougou pour dresser le bilan de l’opération qui fait état d’un effectif global de 140.077 fonctionnaires burkinabè à la date du 30 Juin 2014.
Le recensement biométrique s’est déroulé en 6 phases. Il a consisté aux tâches suivantes :
-recenser tous les agents de la fonction publique et tous ceux qui sont mandatés par la solde ;
-assainir et mieux contrôler les effectifs des agents publics ;
-lutter contre les doubles mandatements et les emplois fictifs ;
-réaliser une base de données plus fiable en informations numériques et biométriques ;
-interconnecter la base de paie à une base biométrique assainie ;
-asseoir une gestion moderne des agents de la fonction publique.
Les 6 phases de l’enrôlement biométrique.
1. du 28 mai au 5 Août 2012.
2. du 03 au 21 décembre 2012.
3. Du 15 juillet au 31 août 2013.
4. Du 25 au 30 de chaque mois du dernier trimestre de l’année 2013.
5. Du 10 février au 31 mars 2014, tous les lundis et mardis.
6. Des phases spécifiques pour les retardataires.
Résultats du recensement biométrique à la date du 30 Juin 2014.
A la date du 30 juin 2014,l’opération de recensement biométrique a permis d’enrôler 140.077 agents de la fonction publique et autres agents émargeant au budget de l’Etat (temporaires, magistrats, personnels de la police nationale, enseignants-chercheurs, enseignants hospitalo-universitaires et chercheurs, militaires bénéficiant d’indemnités à la solde) dont le détail se présente comme suit :
–130.761 agents toujours en activité ;
-5.479 agents en détachement ;
–936 agents en disponibilité/suspension de contrat ;
–2.901 agents en cessation définitive de fonction.
Faisant suite à l’enrôlement, il est procédé à la production des cartes biométriques contenant les 10 empreintes digitales des agents enrôlés. Cette opération tient compte de l’interconnexion de la base biométrique et du SIGASPE (Système intégré de gestion administrative et salariale du personnel de l’Etat.)car, les informations administratives figurant sur la carte sont extraites du SIGASPE et les données biométriques de la base biométrique.Depuis janvier 2014, la paie de tout agent est conditionnée par l’enrôlement biométrique, seule garantie de l’unicité de chaque agent dans la base.
Perspectives.
En termes de perspectives, les actions suivantes seront menées :
-l’achèvement du tirage des cartes biométriques et leur mise à la disposition des agents enrôlés ;
-la mise en place d’un mécanisme de contrôle périodique de présence à travers des terminaux de lecteur desdites cartes ;
-l’utilisation de la base biométrique pour faciliter la promotion des agents lors de l’administration des concours professionnels ;
-le contrôle approfondi de la situation des agents qui ont perçu de façon irrégulière des rémunérations, le recouvrement des montants et l’enclenchement des procédures idoines ;
-l’assainissement permanent de la SIGASPE.
Le ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale a précisé que le coût du recensement biométrique est évalué à hauteur d’un milliard cinq cent millions de FCFA(1.500.000.000).