Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE a présidé le vendredi 13 mai 2016 à Ouagadougou, la 15ème session du Conseil national de Lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST).
Cette session avait pour objectif de faire le bilan sans complaisance des actions menées et de donner des orientations précises pour les actions futures en vue de mettre fin à la pandémie du Sida.
La 15ème session du CNLS/IST intervient au moment où sur le plan international, la réponse au VIH/SIDA entre dans une phase décisive d’accélération dans le but ultime de mettre fin à la pandémie du Sida d’ici à 2030, sur le plan national, par l’élaboration d’un nouveau document d’orientation de la lutte contre le VIH, le Sida et les IST pour la période 2016 – 2020 et sur le plan financier par une diminution du nombre de Partenaires Techniques et Financiers (PTF) appuyant les programmes et projets de lutte contre le Sida.
Dans son allocution, la Coordonnatrice résidente du système des Nations unies, porte-parole des PTF, Madame Metsi MAKHETHA a salué les résultats atteints par le Burkina en matière de lutte contre le VIH, le SIDA et les infections sexuellement transmissibles. « Des progrès assez remarquables font que le Burkina Faso est cité en exemple pour le leadership et le financement des antirétroviraux sur le budget national. On retient que tout cela concourt à contrôler les infections, à sauver des vies humaines et à préserver le capital humain national », a-t-elle observé.
Le Président du Faso a, dans son discours, indiqué que « bien que des progrès importants aient été enregistrés en termes de prévention des nouvelles infections, de prise en charge, de soutien aux personnes infectées et affectées par le VIH, de lutte contre la stigmatisation et de gouvernance, il y a hélas encore de nombreux défis qui nous interpellent tous ».
Il a ajouté que « dans le domaine de la prévention, celle ciblant les groupes marginalisés et spécifiques ont permis des avancées significatives dans l’inversion de la tendance à la hausse de la prévalence. Néanmoins, il reste que des risques certains de rebond de l’épidémie existent, aux regards des comportements dans certains groupes dont la prévalence est nettement supérieure à la moyenne nationale ».
Roch Marc Christian KABORE a également salué l’augmentation du nombre de formations sanitaires œuvrant dans la Prévention de la Transmission Mère-Enfant (PTME).
Toutefois, a-t-il poursuivi, « nous devons revoir nos stratégies pour augmenter le taux d’adhésion des femmes enceintes et surtout de leurs partenaires hommes. Le diagnostic précoce du VIH chez l’enfant et le suivi du couple mère-enfant devront aussi être au centre de nos préoccupations. Toutes ces actions invitent au renforcement de la participation communautaire dans le continuum des soins et la recherche des perdus de vue et autres absents au traitement ».
2016 correspond à la fin de la 30ème année de déclaration des 1ers cas de sida au Burkina, alors que nous sommes à 15 ans de la fin souhaitée de la pandémie du Sida (l’horizon 2030). C’est pourquoi, a indiqué le Président du Faso, « au cours de nos travaux, nous allons analyser le bilan des activités réalisées au cours de l’année 2015, adopter le Cadre Stratégique national de lutte contre le VI/Sida et les IST 2016-2020 en vue de son approbation par le gouvernement, et examiner les orientations de la réponse pour l’année 2016 ».
Le Conseil est un cadre de concertation pour tous les acteurs qui œuvrent pour l’éradication de la pandémie au Burkina Faso. C’est dans ce sens que de nombreuses préoccupations ont été évoquées par les membres du conseil, des préoccupations qui ont fait objet d’échanges afin d’aboutir à des conclusions satisfaisantes.
La Direction de la communication de la Présidence du Faso