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Women Deliver 2016 : Annick Fabienne Thiombiano parmi les 200 jeunes leaders du monde
Publié le samedi 14 mai 2016  |  Sidwaya




Jeune fille de 23 ans à la silhouette d’un mannequin, Annick Fabienne Thiombiano, bénévole dans plusieurs associations, se définit elle-même comme un agent de changement. Défenseur des droits des jeunes et des femmes, elle a été sélectionnée leader et fait partie des 200 jeunes leaders du monde de l’ONG Women Deliver (Maternité sans risque). Parcours d’un agent de changement titulaire d’un bachelor en administration des affaires !

Depuis sa première année d’université, Annick Fabienne Thiombiano faisait du bénévolat dans des associations et structures humanitaires. Tout commence avec un orphelinat en juin 2011. Pendant ses vacances, elle s’occupait des orphelins. « Je sentais depuis mon jeune âge le besoin d’aider. J’y trouvais du plaisir, de la sensation, de la grande fierté et de la joie. Je cherchais constamment à aider. Tout ce que je veux être dans la vie, c’est être un agent de changement, aider les autres, c’est le but de ma vie », c’est tout ce qui la motive.

De l’orphelinat, elle rentre dans les associations de jeunes telles que l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (AIESEC), l’une des plus grandes plateformes au monde de jeunes leaders. Cela a été possible grâce à sa participation au Salon de l’étudiant de l’Université de Ouagadougou où elle a rencontré ladite association qui la fera connaître.

« Dès mon adhésion à l’AIESEC, j’ai été intégrée dans un comité chargé d’organiser un séminaire de formation en leadership qui a regroupé plusieurs nationalités et je m’en suis bien sortie », souligne-t-elle. Au fil des années, Mlle Thiombiano a gravi des échelons, vice-présidente et ensuite présidente locale de l’AIESEC de l’Université de Ouagadougou.

Avec cette structure, elle a appris comment former des jeunes, diriger une équipe de plusieurs nationalités, formuler des projets et rechercher des financements.

De plus en plus expérimentée, elle élargit son réseau d’associations en participant aux activités du Réseau ouest -africain des jeunes leaders des Nations unies (ROJALNU). En effet, elle prend part au sommet des jeunes leaders à Ouagadougou puis à Dakar et à New York où elle a représenté le Burkina Faso. « J’ai participé à des rencontres de plaidoyer pour la prise en compte des voix des jeunes dans les OMD post-2015. Les ODD ont été élaborés et les préoccupations des jeunes (la bonne gouvernance et l’accès à l’emploi…) ont été prises en compte », se réjouit-elle.

L’aventure continue !

Annick postule au concours de Women Deliver qui cherchait 200 jeunes leaders âgés de moins de 30 ans à travers le monde. Elle réussit avec brio et doit suivre une formation en ligne de deux semestres.« J’ai appris des méthodes de plaidoyer, de comment faire pour que sa voix soit prise en compte, comment utiliser les réseaux sociaux pour faire entendre sa voix. Pendant les deux semestres de formation, il fallait composer des devoirs régulièrement. J’ai réussi à mes examens et j’ai obtenu mon diplôme », raconte Mlle Thiombiano.

A l’issue de la formation, elle se rend compte que le niveau d’éducation sexuelle est faible au Burkina Faso surtout dans les zones reculées où nombreux jeunes n’ont pas accès à l’éducation. Et ceux qui en ont accès n’ont pas reçu une éducation sur la santé sexuelle et reproductive. Elle pense que les grossesses non désirées en milieu scolaire sont dues en partie à un manque de formations, d’informations et d’éducation sexuelle. « L’environnement social est très compliqué, les parents ne parlent pas de sexualité à leurs enfants », constate la « Young women leader ».

A la lumière de ce constat, elle décide de mener un projet sur l’éducation. Pourquoi ? Elle veut donner aux jeunes filles ce qu’elle-même n’avait pas eu : l’éducation sexuelle

.« Je n’ai pas eu une éducation sexuelle, j’ai dû apprendre sur l’internet et avec les amis, je me suis rendu compte que beaucoup de jeunes filles ont des soucis par manque d’éducation sexuelle. Si on arrive à éduquer les jeunes, cela éviterait les avortements, les maladies sexuellement transmissibles et la crise des grossesses non désirées », a-t-elle justifié son projet.

Elle participera à la conférence de Women Deliver prévue du 16 au 19 mai prochain. Avec ce projet qui lui tient à cœur, elle espère trouver des financements pour sa mise en œuvre. Cette conférence de l’ONG Women Deliver (Maternité sans risque) est la plus grande conférence mondiale sur la santé, les droits et le bien-être des filles et des femmes. Annick Fabienne Thiombiano invite les jeunes à être des agents de changement. « Les jeunes revendiquent, se plaignent trop mais qu’est ce qu’ils font concrètement eux-mêmes pour changer les choses ? Il ne faut pas qu’on attende, il faut faire quelque chose. Si on attend sans rien faire, on ne va rien avoir. Il faut que les jeunes agissent et entreprennent », conseille Mlle Thiombiano.

Titulaire d’un bachelor en administration des affaires, elle est employée contractuellement dans une société minière de la place mais elle compte poursuivre ses études en master dans le domaine des Objectifs de développement durable (ODD).

Passionnée d’art traditionnel, elle porte des bijoux traditionnels dont elle fait la promotion hors du Burkina ; une boutique en ligne, Divashop, est en gestation.

Boureima SANGA
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