La validation du plan d’action et du baromètre de l’outil d’auto-évaluation des parlementaires sur la corruption a eu lieu le mardi 25 septembre 2012 à Ouagadougou. Une rencontre initiée par le Réseau des parlementaires burkinabè engagés dans la lutte contre la corruption (Réseau Burkindi) dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique de développement du parlement.
En janvier 2012, le Réseau Burkindi des parlementaires burkinabè engagés dans la lutte contre la corruption, avec l’appui du PNUD, a initié une expérience pionnière avec l’élaboration d’un outil d’auto-évaluation des actions des parlementaires dans la lutte contre la corruption. Dans l’objectif de partager cette expérience et valider l’outil avec les structures gouvernementales, la société civile, qui luttent contre la corruption, et les médias, le Réseau Burkindi a organisé, avec l’appui du plan stratégique de développement du parlement, un atelier le 25 septembre dernier à Ouagadougou. Il était question de voir comment l’outil d’auto-évaluation peut aider les parlementaires à s’impliquer plus activement dans le processus d’auto-évaluation du mécanisme de suivi de la Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC). Le coordonnateur du Réseau Burkindi, le député Dieudonné Maurice Bonanet, a rappelé que c’est un outil qui a été expérimenté pour la première fois au Burkina par le réseau, exprimant la fierté du parlement burkinabè d’en être le pionnier à travers le monde. Cela est la preuve, dit-il, de la détermination du réseau d’œuvrer aux côtés de l’exécutif et des organes de contrôle dans la lutte contre la corruption afin d’enrayer ou réduire ce fléau. Les participants ont travaillé pendant cette journée sur le contenu et les objectifs de l’outil d’auto-évaluation, le projet de programme d’action et du baromètre. Ils se sont également penchés sur l’engagement des parlementaires dans la planification et le suivi de la lutte contre la corruption, le contrôle financier et budgétaire, les normes de bonne conduite, l’accessibilité et la disponibilité de l’information. La 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale, Fatoumata Diendéré, représentant le président, a invité les parlementaires du Réseau Burkindi à renforcer davantage leurs capacités pour contribuer efficacement à la lutte contre la corruption, tout en ne manquant pas de relever l’inquiétude des populations face à l’ampleur que prend ce phénomène. Fatoumata Diendéré a saisi l’opportunité pour saluer les mesures annoncées par le gouvernement à travers le Premier ministre suite au rapport publié par l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat qui dévoile des cas d’irrégularités dans la gestion des deniers publics. Il faut souligner qu’à l’issue des travaux, les participants ont décidé de mettre en place un comité de pilotage qui va regrouper le Réseau Burkindi, les représentants des structures gouvernementales et de la société civile.