Deux magistrats du tribunal militaire, en charge des enquêtes sur la tentative de coup d’État de la mi-septembre 2015 et l’assassinat de Thomas Sankara, ont été dessaisis de ces affaires emblématiques.
Deux magistrats mis à l’écart, un troisième menacé ?
C’est un nouveau rebondissement dans les enquêtes sur le putsch manqué de la mi-septembre 2015 et l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara. Le lieutenant-colonel Norbert Koudougou, commissaire du gouvernement (procureur militaire), et Sébastien Rapademnaaba, juge d’instruction civil détaché auprès du tribunal militaire, ont été écartés de la gestion de ces épineuses affaires d’État.
Les deux magistrats ont été dessaisis sur ordre du président Roch Marc Christian Kaboré, également ministre de la Défense, et qui, à ce titre, est leur supérieur hiérarchique au tribunal militaire. Officiellement dessaisis pour des questions techniques et par souci de simplification des procédures, le pouvoir exécutif reproche surtout au commissaire du gouvernement et au juge Rapademnaaba un certain nombre de manquements. « C’est le désordre depuis des mois. Nous ne pouvions plus continuer à laisser passer ça, il en va de notre crédibilité », explique un collaborateur du chef de l’État.
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