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OGM : au Burkina, les fausses promesses de Monsanto
Publié le jeudi 12 mai 2016  |  Jeune Afrique
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso: la Sofitex décroche un prêt de 100 millions d’euros




La firme américaine voulait faire du pays son modèle africain. Mais les cotonniers ont déchanté et lui demandent désormais des comptes.

Il paraît qu’à Crève Cœur, au siège de Monsanto, dans l’État du Missouri, une carte du monde est accrochée au mur, et que sur cette carte des drapeaux ont été plantés sur les pays conquis par la firme, comme on le faisait au temps de l’expansion coloniale à Paris, à Londres ou à Berlin.

Il paraît aussi, si l’on se fie à la même source, qui a pénétré dans l’antre des pesticides et des OGM il y a quelques années, qu’un petit drapeau a été planté sur le Burkina Faso ; qu’on y tient, chez le géant américain, à cette conquête ; et qu’on ne la laissera pas être emportée par l’harmattan qui s’est soudainement levé il y a un an à Ouagadougou sans résister.

Dans un an, plus aucun gramme de coton génétiquement modifié ne devrait être produit au Burkina Faso

C’était en mai 2015. Comme un pavé jeté dans la mare d’un pays que l’on a longtemps présenté comme la vitrine de Monsanto en Afrique, un document de 29 pages au titre long comme le bras (« Mémorandum sur la production et la commercialisation du coton génétiquement modifié au Burkina Faso »), pondu par celles-là même qui, des années durant, ont défendu les OGM : les trois sociétés cotonnières qui se partagent le marché national (la Sofitex, la Socoma et Faso Coton) ainsi que l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB).

On peut lire dans ce mémorandum ce que l’on disait à voix basse depuis quelques années dans le huis clos des réunions de l’interprofession : la qualité du coton Bt (résistant à certains insectes) n’est pas bonne. Il se vend moins bien et moins cher sur le marché international, et son rendement est décevant…
... suite de l'article sur Jeune Afrique

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