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Education nationale : le SYNATEB exige un examen sérieux de sa plateforme revendicative
Publié le mercredi 11 mai 2016  |  SYNATEB
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue social : le Premier ministre rencontre les syndicats
Mardi 23 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec les responsables des différents syndicaux à la Primature. Photo : François De Salle Ouédraogo, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l`éducation de base (SYNATEB)




Ceci est une déclaration du Bureau national du Syndicat national des travailleurs de l'éducation de base (SYNATEB) sur la situation d'ensemble de l'enseignement primaire au Burkina.

Le système éducatif burkinabè vit une des périodes les plus critiques de son histoire. En effet, depuis le pouvoir de la quatrième république, la gestion du système éducatif a atteint un degré insupportable et a fini par convaincre le monde de l’éducation de la démission des autorités en charge du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA). Les dirigeants de la transition n’ont pas pu faire mieux et se sont illustrés dans une gestion clientéliste des ressources humaines et une organisation chaotique des sessions de formation continues dénoncées par la coordination des syndicats de l’éducation de base.
Aujourd’hui encore, au moment où le gouvernement Thièba est censé tirer les enseignements des échecs au MENA, nous assistons au déni de la fonction enseignante et à un amateurisme flagrant dans la gestion de ce secteur.

Camarades militants et militantes,
Sympathisants et sympathisantes,

Au lendemain de son conseil syndical ordinaire, le SYNATEB a déposé le 05 avril 2016 les préoccupations des travailleurs de l’éducation de Base synthétisées dans sa plateforme revendicative auprès du Ministre de l’Education de Base et de l’Alphabétisation, assortie d’une demande d’audience. A l’heure où nous écrivons cette déclaration, les nouvelles autorités, dans un mépris total des représentants des travailleurs, n’ont pas daigné répondre à la demande d’audience du SYNATEB ni apporter des réponses à ces préoccupations pressentes de l’heure. La gestion calamiteuse de notre département ministériel laisse libre cours aux spéculations de tout genre dans la presse, sur les réseaux sociaux et sur le terrain. Face à cette situation préoccupante, le Bureau National vient par cette déclaration attirer l’attention de l’opinion publique et des décideurs de la dérive qu’amorce notre système éducatif.
Les frais d’encadrement des élèves stagiaires des ENEP constituent le fruit d’une lutte qui a abouti à un protocole d’accord entre le MENA et le SYNATEB. Mais force est de constater que le MENA reste redevable de deux trimestres de prise en charge des maîtres-conseillers violant ainsi les termes de ce protocole.
Aussi, à un mois des vacances scolaires, nous constatons avec regret la non-tenue de la conférence pédagogique annuelle des enseignants. Ce cadre étant institué afin d’assurer une formation continue des enseignants, face à une science évolutive qu’est la pédagogie, cette conférence ne saurait être négligée en faveur d’autres activités.
En plus, incapable de mettre les vivres à la disposition des élèves du primaire en début d’année, le MENA appelle les Association des parent d’élèves (APE) et les directeurs d’école à s’organiser pour passer les enlever dans les magasins centraux en cette fin d’année. Les termes des accords des cantines scolaires sont clairs en la matière. Les vivres sont sous la responsabilité du directeur d’école après réception et ce, avant 18h les jours ouvrables.
Au regard de la fuite de responsabilité du MENA, nous sommes en droit de nous poser certaines questions : est-ce le rôle d’un directeur d’école de transporter des vivres ? Quelles garanties le MENA offre quant aux risques liés à l’enlèvement, le transport, au stockage et à la sécurisation des vivres ?

Camarades militantes et militants

La gestion clientéliste des affectations étant devenue très courante au MENA, nous tenons à interpeller le ministre sur les affectations du niveau national qui se profilent à l’horizon. Le favoritisme, l’affairisme et le clientélisme doivent faire place à une gestion efficace et efficiente des ressources humaines au MENA. Aucune dérive ne sera tolérée par le SYNATEB.

Camarades militants et militantes,

Le SYNATEB condamne avec la dernière énergie la gestion chaotique du MENA. Il exige l’ouverture d’un dialogue franc autour de ses plateformes. Il prend l’opinion publique à témoin quant aux conséquences que l’entêtement du MENA viendrait à produire.
Par conséquent, le SYNATEB, face à l’histoire, met en garde les responsables du MENA contre tout sabotage de la conférence pédagogique annuelle des enseignants et exige le paiement sans délais des frais d’encadrement des stagiaires dans les écoles d’application.
Il lance, en outre, un appel à la mobilisation de tous les travailleurs de l’éducation de base et invite :
- tous les directeurs d’école à se désengager du transport des vivres des élèves ;
- tous les directeurs des écoles d’application et les Chefs de Circonscription d’Education de Base (CCEB) à garder par dévers eux les fiches de notation des stagiaires jusqu‘au paiement intégral des prises en charge ;
Par ailleurs, le Bureau national vous invite à vous tenir prêts pour toute action éventuelle que commanderait l’évolution de la situation.
Tous unis et mobilisés, nous vaincrons !
Vive le SYNATEB !

Pour le Bureau national

Le secrétaire Général

François de Salle YAMEOGO

N.B : la titraille est du site
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