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Policiers radiés : Simon Compaoré s’en remet au plus haut niveau
Publié le mercredi 11 mai 2016  |  Sidwaya
Administration
© aOuaga.com par Séni Dabo
Administration territoriale, décentralisation et sécurité intérieure : le ministre Simon Compaoré expose ses priorités
Jeudi 4 février 2016. Ouagadougou. Hôtel de ville. Le ministre d`Etat, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a animé une conférence de presse pour exposer ses priorités




Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré et la hiérarchie de la police nationale ont rencontré les policiers radiés lors des mutineries de 2011, le mardi 10 mai 2016, à Ouagadougou. Ils sont venus demander leur réintégration.


Au cours d’une audience qui s’est déroulée à huis clos pendant plus d’une heure et demie dans la matinée du mardi 10 mai 2016, les policiers radiés au cours des mutineries de 2011 ont soumis leur doléance au ministre en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré et à la hiérarchie de la police nationale. Une demande qui s’est résumée en un seul mot : leur réintégration dans les rangs de la police nationale. Au sortir de l’entretien, Simon Compaoré a déclaré avoir entendu ses hôtes et a promis de rendre compte au plus haut niveau. A la question de savoir s’ils pourraient être repris, il a répondu que la décision ne dépend pas de lui. Allez-vous plaider en leur faveur ? Sans être affirmatif, il a laissé entendre cette réponse : « Ce sont des jeunes et certains peuvent être nos enfants. Je les ai conseillés de faire en sorte que leur démarche soit comprise. Quand on a fauté, il y a une façon de demander pardon et plaider pour sa cause. Mais s’ils estiment que ce sont des excès de l’Etat qui ont été exercés sur eux, il y a aussi des recours». Il appartient aux policiers radiés, a-t-il dit, « en leur âme et conscience », de choisir la démarche qui s’impose en fonction de ce qu’ils pensent. « Soit c’est l’excès de l’autorité, soit c’est une erreur de leur part. Suivant que c’est l’une ou l’autre des situations, le langage doit être calibré et la manière adoptée, pour avoir une oreille attentive », a argué le ministre en charge de la sécurité intérieure. Il a invité les policiers radiés à faire confiance à la justice, car c’est à elle qu’il reviendra de dire le droit. M. Compaoré a confié que le contact sera maintenu avec eux et qu’il leur reviendra après avoir rendu compte à la hiérarchie.
A son tour, le rapporteur général des policiers radiés, Oumar Junior Bahoro, a remercié le ministre et la hiérarchie de la police nationale pour les échanges « francs » qu’ils ont eus avec eux. « Le ministre nous a écoutés, il a été très attentif à notre égard. Il nous a également donné beaucoup de conseils. Nous avons exprimé nos doléances et demandé pardon. Nous attendons de voir la suite », a-t-il affirmé. En demandant pardon, est-ce à dire que vous reconnaissez avoir commis des erreurs? « Nous reconnaissons avoir commis des erreurs, même si ce n’est pas tout le monde. Nous sommes aussi dans une situation difficile, c’est pourquoi nous demandons pardon », a réagi M. Bahoro. Au cas où le gouvernement vous proposerait autre chose que la réintégration, que feriez-vous ? « Nous allons nous concerter pour voir la conduite à tenir », a-t-il conclu.


Karim BADOLO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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