Ouagadougou - La romancière et écrivaine burkinabè Hadiza Sanoussi a présenté jeudi à Ouagadougou son cinquième ouvrage intitulé « ciel dégagé sur Ouaga », un récit sur l’inondation du 1er septembre 2009.
Selon l’auteure, « Ciel dégagé sur Ouaga » dépeint, en 144 pages les différentes péripéties, reparties en cinq chapitres, qui ont jalonné la gestion de la catastrophe depuis les premières heures jusqu’aux dernières manifestations du phénomène.
A travers le titre « Ciel dégagé sur Ouaga », Mme Sanoussi, géographe et physicienne de formation, ironise sur la réalité des évènements survenus lors des inondations.
« Vu sur un autre angle, il reprend les observations du service météo, quelques heures avant l’arrivée de la pluie, qui semblait bloquée à l’Est, ce qui fait que le ciel au dessus de Ouagadougou était relativement sans nuages » a ajouté la romancière.
Selon Mme Sanoussi, à travers le récit de cette pluie torrentielle digne d’un déluge aux effets induits par le changement climatique, « l’œuvre met en relief le problème de gestion de nos villes où les aménagements consentis par les services publics sont parfois remis en cause par des pratiques novices et polluantes ».
« Ciel dégagé sur Ouaga » retrace également le quotidien des populations en apparence sans point commun mais qui en réalité ont une communauté de destins et révèle la solidarité spontanée des populations qui s’est manifestée sans autre considération tout au long de la catastrophe naturelle », a-t-elle poursuivi.
Revenant sur les causes de cette pluie qui a fait près de 150.000 sinistrés, occasionné 9 morts et l’effondrement de 32.260 maisons d’habitation, Hadiza Sanoussi a expliqué que selon les météorologues « c’est un phénomène qui bloquait la progression des nuages dans la partie ouest de Ouagadougou, si bien que les cellules qui devaient se former normalement en avant se forment toujours à l’intérieur, donc il ne fait que pleuvoir sans arrêt ».
Selon l’ex maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, parrain de la cérémonie de dédicace, des rapports ont été produits sur l’événement mais « nous n’avons pas un document de ce genre, qui puisse être comestibles par le burkinabé lambda, pour revivre en live les événements du 1er septembre 2009 ».
« Il faut ce genre de document pour créer ce déclic au niveau des citoyens car cela interpelle sur le civisme, sur la notion de solidarité » a soutenu M. Compaoré.
Aussi, a-t-il félicité l’auteure pour son « courage » à travers l’écriture d’un tel roman sur un événement « exceptionnel » jamais vécu par toute une génération.
Hadiza Sanoussi est née à Botou dans la région est du Burkina. Elle est spécialisée en développement communautaire et en communication. Elle est l’auteur de quatre précédentes œuvres : « Les deux maris », « Devoir de cuissage (2005) » , « Et Yallah s’exilla (2010) », (Sopam, le duc de liptougou (2012) ».
