Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a échangé tour à tour, le lundi 9 mai 2016 au palais de Kosyam, avec le président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Christian Adovelande et le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC).
Le gouvernement burkinabè espère du soutien de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) , son partenaire traditionnel, pour conduire le pays vers des lendemains meilleurs. C’est ce que le président de l’institution financière, Christian Adovelande, a laissé entendre, le lundi 9 mai 2016 à Ouagadougou, à l’issue d’une audience avec le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. « Nous avons échangé sur les programmes prioritaires du gouvernement burkinabè pour les années à venir, et le président a insisté sur les questions énergétiques, le développement, l’appui au secteur privé, l’emploi des jeunes et l’électrification rurale à partir du solaire. Nous avons intégré ces projets et nos équipes d’évaluation seront là, très rapidement pour travailler sur ces dossiers, afin que nous puissions les présenter au futur conseil d’administration de la banque », a confié l’hôte du président. Pour lui, la coopération entre le Burkina et la BOAD fonctionne à merveille, en témoigne un niveau d’engagement de 404 milliards de francs CFA, pour 103 opérations. « Nous avons actuellement 17 projets en cours d’exécution et 6 en cours d’instruction. Nous sommes dans des secteurs aussi variés tels que les infrastructures routières, le développement rural, le secteur privé, les énergies et l’hydraulique urbaine », a fait observer M. Adovelande. Hormis le cas spécifique du Burkina, il dit avoir fait, avec fierté, le compte-rendu des activités et des perspectives de la BOAD au locataire du palais de Kosyam. « La BOAD se porte très bien, comme je l’ai signifié au président. Nos engagements se chiffrent à 4 000 milliards de francs CFA, pour environ 800 opérations. En termes de mobilisation de ressources, nous avons fait de grands pas, avec des émissions sur le marché international. Nos grands équilibres financiers sont satisfaisants. Depuis l’année dernière, la banque est notée par des agences de notation internationale », s’est réjoui ce spécialiste des questions financières établi à Lomé au Togo.
Le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) a succédé au président de la BOAD dans le bureau du chef de l’Etat, pour plus de deux heures d’entretien. « Nous avons parlé des maux qui minent le Burkina Faso en ce moment. Il s’agit, entre autres, des questions de la levée des mandats d’arrêt internationaux, de la séparation des pouvoirs et du cas des Kogl-wéogo. Nous avons surtout demandé au président de trouver une solution au problème des Kogl-wéogo qui se prennent pour les forces de défense et de sécurité », a rapporté la présidente d’honneur du CCNOSC, Safiatou Lopez. A l’entendre, le président du Faso s’est expliqué sur les différents sujets abordés, non sans dévoiler sa vision des choses. Le cas de l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, soupçonné de mal gouvernance a-t-il été évoqué ? « Nous avons parlé du cas Zida, en demandant s’il y avait une possibilité de le faire venir pour que la lumière puisse être faite. Car, les populations se posent des questions. Nous avons tous soutenu la Transition, mais pas ses bourdes », a répondu Mme Lopez.
Kader Patrick
KARANTAO